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Imaginons que la DNCG bloque les clubs concernés.Ceux ci deviendraient quoi ? Ils disparaitraient sans laisser de trace ? ils seraient remplacer par des clubs de Ligue 2?
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Imaginons que la DNCG bloque les clubs concernés.Oui, c'est censé être leur rôle...ArtiShow a écrit :Pourquoi, alors, valide-t-il les comptes de tout les clubs ???
Si risque il y a, il est du devoir de la DNCG d'anticiper : interdiction de recrutement, limitation de la masse salariale...
Cela tangue de plus en plus fort dans le football français. A une semaine de la reprise du championnat français de Ligue 1, les répliques de l’appel d’offres maudit de 2018, qui avait fait entrer sur le marché l’éphémère Mediapro, n’en finissent plus de se faire sentir. Dix mois après cette faillite, la guerre fait rage entre la Ligue de football professionnel (LFP), Canal+ et BeIN Sports. Le duo détient un lot de deux matchs hebdomadaires qui lui coûte 332 millions d’euros par an, le fameux « lot 3 ». En 2018, BeIN Sport avait emporté ce lot. Deux ans après, elle a conclu un contrat de licence avec Canal+, qui depuis produit et diffuse les matchs.
Alors que les parties bataillent en justice, le qatari a lancé vendredi 30 juillet une bombe à fragmentation à l’occasion d’une audience devant le tribunal judiciaire de Paris. Assigné par la Ligue de football professionnel qui lui demandait de respecter les termes de son contrat, autrement dit de produire les matchs et de payer les factures, l’avocat du bouquet de télévision, Antony Martinez, a révélé que BeIn Sports avait « sollicité une procédure de conciliation auprès du président du tribunal de Nanterre ». Raison invoquée : l’impossibilité de s’acquitter de la prochaine échéance de son contrat due le 5 août pour un montant de 56 millions d’euros à la Ligue de football professionnel.
En se plaçant sous la protection du tribunal de commerce, BeIn Sports, qui est pourtant une filiale de l’Etat du Qatar, laisse penser qu’elle est en difficulté financière. « BeIN Sports est une entreprise indépendante qui vit de ses propres recettes », fait savoir une source proche de la BeIN Sports, faisant comprendre que l’actionnaire ne volerait pas au secours de sa filiale. Afin de calmer les inquiétudes, son PDG Yousef Al-Obaidly, a écrit vendredi à ses salariés pour les rassurer :
« Je tiens à préciser que la procédure de conciliation ne concerne pas notre solvabilité – il s’agit simplement d’une mesure visant à protéger nos intérêts et à trouver une solution entre toutes les parties, nous l’espérons. »
Du point de vue du Qatar, la situation apparaît ubuesque : d’un côté, le Royaume abonde à fonds perdus le PSG – il a encore dépensé 84 millions d’euros dans le mercato –, de l’autre, il se montre prêt à laisser tomber sa filiale, et accessoirement à plonger le football français dans la déroute. « C’est abject », témoigne un président de club, sous couvert d’anonymat.
La conciliatrice du tribunal, Hélène Bourbouloux, sera chargée de trouver un accord entre Canal+ et BeIN Sports. A l’audience de vendredi, les avocats de BeIN Sports ont tenté de convaincre qu’ils n’avaient plus rien à voir avec la Ligue 1, et que ce conflit concernait uniquement la LFP et Canal+. « Depuis 2020, la LFP n’a plus de relation avec BeIN Sports, mais uniquement avec Canal+, qui produit et distribue les matchs. Et là, on vient rattraper BeIN par le fond du pantalon ? », s’est interrogé Antony Martinez, soulignant que malgré ses grandes déclarations, Canal+ n’avait pas complètement rompu avec la Ligue 1. « Le 9 juillet, c’est bien Canal+ qui est venu choisir la programmation des matchs [qui seront diffusés le week-end des 7 et 8 août]. Et je crois savoir que les camions de production [de Canal+] ne sont pas loin des dix stades ».
A l’origine de cette détérioration des relations entre Canal+ et BeIN Sports, le contrat de licence passé entre la filiale de Vivendi et BeIN Sports le 11 février 2020. A cette date, Canal+, qui était sorti entièrement perdant de l’appel d’offres de 2018, récupérait deux matchs de Ligue 1. Mais depuis la faillite de Mediapro, Canal+ cherche à tout prix à casser ce contrat, qu’elle juge trop onéreux. En particulier depuis le 11 juin, date à laquelle la LFP a remplacé Mediapro par Amazon, mieux disant que le tandem Canal+/BeIN Sports sur les huit matchs hebdomadaire laissés vacants.
Depuis, son président, Maxime Saada, ne décolère pas. Il a sorti l’artillerie lourde, cessant toute promotion du championnat de France sur ses antennes et ailleurs, et a exigé que BeIN Sports attaque la LFP au tribunal pour dénoncer le contrat de 2018. Le 23 juillet, le tribunal de commerce de Nanterre lui a d’ailleurs donné raison, à l’occasion d’une autre procédure. Dans la foulée, Canal+ a également résilié son contrat de licence avec BeIN Sports. Mal lui en a pris car le qatari a fait geler cette résiliation jeudi. Les parties ont rendez-vous lundi 2 août au tribunal de commerce de Nanterre pour être entendues sur ce point.
« Situation catastrophique »
Une issue favorable est encore possible, prie-t-on à la LFP. Ainsi, si le tribunal de Nanterre juge que Canal+ n’a pas le droit de résilier son contrat, la filiale de Vivendi sera alors obligée de payer BeIN Sports. La LFP espère que l’assignation de vendredi lui sera également favorable. La décision doit être rendue mercredi 4 août. La LFP serait en mesure de reverser l’argent aux clubs de football le 16 août. En attendant, le football français est en danger. « La situation est catastrophique : la grande majorité des clubs sont au bord de la cessation de paiement. Or, depuis le 11 juin, on assiste à un spectacle pitoyable. La réaction de Canal+, qui nous a fait un grand bras d’honneur est irrationnelle », a déclaré l’avocat historique de la LFP, Yves Wehrli.
Dans cette géopolitique complexe, le refroidissement des relations entre le Qatar et Vivendi, dont Vincent Bolloré est le premier actionnaire, laisse songeur. Les deux diffuseurs sont liés par un très onéreux contrat qui a transformé l’ancien concurrent en étroit partenaire : Canal+ paie chaque année 250 millions d’euros à BeIN Sports pour distribuer ses chaînes en exclusivité. Pour certains, Canal+ n’aurait d’autre idée en tête que d’en revoir les termes. « La révision de ce contrat n’a jamais été évoquée », dément une source proche de BeIN. Surtout, Vincent Bolloré et le Qatar ont partie liée dans un autre dossier, Lagardère, dont ils sont tous deux actionnaires. Ils partagent aussi un ami commun, Nicolas Sarkozy. Fan de ballon rond, l’ex-président de la république s’était beaucoup impliqué pour tenter de trouver une issue favorable au foot français. Depuis 6 mois, il s’en tient éloigné.
Sandrine Cassini
C’est pourtant simple à comprendre la raison pour laquelle C+, sous-traitant, et Bein ne veulent pas honorer ce contrat pour le lot 3. Ce lot a été acheté 332M€ quand Médiapro achetait les 8 autres matchs de ligue 1 et les matchs de L2 pour 870M€. Il y a une logique de prix.Breizou a écrit :La LFP a été zéro mais personne n'a mis un flingue sur la tempe des dirigeants de chaînes pour faire des offres lors des appels d'offre... Un contrat, ça se respecte...
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