Bon anniversaire le titre ! [CDF] ^^

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Trec'h
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Bon anniversaire le titre ! [CDF] ^^

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La causerie de Stéphan contre Paris : "Il est là, ce moment où on peut faire basculer un destin…"

Ce lundi, le Stade Rennais fêtera son premier anniversaire de l’exploit contre le PSG en finale de Coupe de France (2-2, 6-5 tab). Pour Ouest-France, Julien Stéphan évoque sa causerie mythique.

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27 avril 2019 : Julien Stéphan, Hatem Ben Arfa et François Pinault, visage rayonnant, au pied du virage des supporters rennais. | CRÉDIT : JOËL LE GALL / OUEST-FRANCE

Il a longtemps esquivé, avec une pudeur derrière laquelle se cachait une façon de se préserver d’une trop grande responsabilité du succès. Puis au terme d’une longue insistance de Ouest-France, Julien Stéphan a fini par accepté d’évoquer sa causerie la plus mythique, celle de l’incroyable exploit face au PSG le 27 avril 2019 (2-2, 6-5 tab).

Son envie d’offrir une part d’intimité historique à des supporters sevrés d’émotions et de Roazhon Park, à cause du coronavirus, l’a emporté. Demain, ils découvriront aussi en images ce moment magique, via une vidéo du club dévoilant la journée vécue de l’intérieur.

"Cette causerie a pris naissance dans la semaine précédent le match et s’est affinée le matin de la finale, raconte le technicien. Une fois les images sélectionnées, je demande à Rudy (Cuni, analyste vidéo) en fin de matinée, de trouver une musique de fond au montage."

"Il y avait quelques prédictions sur ce qui allait se passer"

"La causerie était programmée pour 19 heures. J’avais donc mon support vidéo, mais je ne l’avais pas encore écrite. Vers 14 heures, je me suis posé sur mon tout petit bureau de la chambre d’hôtel, j’ai pris mon crayon et c’est venu tout de suite… Ça m’a pris une petite heure. Je n’ai quasiment rien changé ensuite, alors que ça peut m’arriver, parfois."

Sur la feuille, quelques rappels succincts, "rester en bloc, solides, compacts", "les premiers défenseurs, ce seront nos attaquants pour pouvoir jouer une partition fluide, simple. Une partition collective où les intérêts collectifs seront plus forts que tout". Mais pas d’éléments précis purement stratégiques. "D’habitude, mes causeries durent entre sept et douze minutes. Là, à peine plus de quatre minutes. J’avais fait une causerie tactique le midi, celle-ci était uniquement motivationnelle. Habituellement, je mixe entre tactique et motivation. Là, on avait eu tellement le temps de la préparer sur le plan tactique que le dernier message n’était que motivationnel."

Une fois terminée, vers 15 heures, le coach s’approprie son texte, le répète à l’oral, tel un acteur. "Chaque mot est pesé. Je me prépare afin d’être le plus fluide possible. Face aux joueurs, je suis habité, l’improvisation n’a que très peu de place."

Face aux joueurs et à l’actionnaire unique François-Henri Pinault, présent au dernier rang de la petite salle de l’hôtel d’Enghien-les-Bains, lieu de la mise au vert. Julien Stéphan donne le onze de départ, égrène les remplaçants, annonce à Badiashile, Nyamsi et Camavinga qu’ils ne sont pas dans le groupe.Puis il va se placer au fond, de dos aux joueurs tournés vers l’écran et s’élance. "J’avais opté pour l’utilisation d’une anaphore : "Il est là, ce moment…" J’ai commencé ainsi : "Il est là, ce moment que vous attendiez tous… Il est là, ce moment que les gens ont envie de partager avec vous… Il est là, ce moment unique, magique, qui peut devenir historique…" Ensuite, il y avait quelques prédictions sur ce qui allait se passer."

Quand défilent des arrêts de Koubek, puis une sortie du portier tchèque face à Cavani au Roazhon Park, lors d’un cafouillage maîtrisé avec solidarité par les Rennais au cours d’un match de championnat contre le PSG : "Il est là, ce moment où notre gardien, aujourd’hui, devra être décisif et héroïque… Ce moment où même dans les causes les plus désespérées, on sera capables de s’en sortir…" Koubek sauvera les siens du fiasco, menés 0-2 après vingt-deux minutes, une cause désespérée…

Quand est projeté un but de Mexer de la tête, sur corner, contre Nantes : "Ce moment où chaque coup de pied arrêté, ce sera une occasion de but…" Le défenseur mozambicain égalisera à 2-2 de la tête, sur corner…

Quand apparaissent des images des Parisiens groggy lors des éliminations contre Guingamp en Coupe de la Ligue et Manchester United en Ligue des champions : "Plus le temps va passer, plus ils auront du doute dans la tête, plus ça sera dur pour eux et plus vous allez les fragiliser. Ils ont vécu des moments comme ça cette année, ils en ont vécu deux qui sont restés gravés dans leur tête…"

Quand la nervosité contre l’arbitrage des joueurs du PSG et du coach Thomas Tuchel s’affiche à l’écran : « Ce moment où ils vont dégoupiller, sortir de leur match… » Mbappé sera expulsé pour un attentat sur Da Silva…

Quand la musique s’arrête : "Il est là, ce moment où on peut faire basculer un destin…" Puis un long silence.

Extrêmement précis et combatif, porté par une force intuitive, Julien Stéphan nourrit sa prestation d’effets de ralentissements où il soupèse les mots à venir pour créer une forme de suspense et d’accélérations accompagnées de hausses de ton.

Il ne cesse de transmettre une conviction profonde. Jusqu’à conclure, ton posé, sans images, ni musique, après être repassé face aux joueurs : "Il est là, ce moment et à partir de maintenant, il faut que ce moment devienne votre moment… Allez, bon match…"
https://www.ouest-france.fr/sport/footb ... un-6817804
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Tomas Koubek : « On me parle toujours de mon sprint, on me dit qu’il est magique… »

Tomas Koubek a quitté Rennes au mois d’août pour Augsbourg, en Allemagne. Mais il restera à tout jamais le gardien de cette finale de Coupe de France 2019, auteur de ce sprint incroyable après le tir au but manqué par Nkunku. Entretien.

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La course mémorable de Tomas Koubek. | AFP

Un an après la victoire du Stade Rennais en Coupe de France, le gardien tchèque Tomas Boubek a accepté, pour Ouest-France, de se replonger dans ses souvenirs du 27 avril… Entretien.

Il y a un an, Christopher Nkunku rate son tir au but. Et vous partez dans une course folle…

Je ne sais absolument pas ce qui se passe dans ma tête pendant ce sprint. Je sais juste que je veux courir du côté des supporters rennais, parce qu’ils ont attendu tant d’années pour ce titre… Après, je choisis le bon côté (sur sa droite), Nkunku préfère frapper un peu plus fort et ça part au-dessus. Mais vraiment, dans cette course de 80 m ou plus, je ne sais pas ce qui se passe dans ma tête (rires) !

Avez-vous conscience que cette image est restée comme l’un des moments marquants de cette finale ?

Tout le monde m’en parle encore. Quand on m’appelle ou qu’on m’écrit un message, on me parle toujours de mon sprint. On me dit qu’il est magique. C’est rigolo…

À quel moment vous êtes-vous dit que vous aviez gagné cette Coupe de France ?

Dans la deuxième mi-temps de la prolongation je crois. Parce qu’on peut voir que les joueurs de Paris sont un peu fatigués. Il y a aussi un moment très intéressant, c’est le carton rouge de Mbappé. C’était un joueur important pour les tirs au but, parce que normalement il devait frapper. À ce moment-là, le coach de Paris a décalé tous les joueurs et la qualité des tireurs au but n’était probablement plus la même. Cette situation a été très importante dans la victoire.

Que faites-vous avant la séance de tirs au but ? Vous nous aviez confié être allé aux toilettes il y a un an…

Je suis allé faire pipi oui ! Depuis le début du match, je n’étais pas allé aux toilettes et j’avais un besoin fou d’y aller… J’ai couru vers les vestiaires pour faire pipi. À mon retour sur le terrain, j’ai parlé avec Oliv’(Sorin, l’entraîneur des gardiens) des joueurs. C’est un peu bizarre, je sais, mais c’était comme ça.

Ça vous a permis de vous concentrer ?

Oui, parce que j’étais juste concentré sur mon corps à ce moment-là. J’avais besoin de faire pipi ! Voilà (rires).

Aviez-vous étudié les tireurs parisiens ?

Oui, j’avais vu tous les penalties de tous ces joueurs, on avait préparé la tactique avec Oliv’. J’ai souvent plongé du mauvais côté, j’ai failli avoir celui de Paredes par contre (le troisième). Et puis Nkunku, où je pars du bon côté. Mais la confiance était bonne. Je crois avoir arrêté beaucoup de penalties au Stade Rennais et avant. C’est une de mes situations préférées. J’avais de la confiance, mais je me suis rendu compte que ça allait être très dur de les arrêter à force de plonger du mauvais côté.

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Tomas Koubek. | AFP

Cavani et Dani Alves marquent, vous êtes tout proche sur Paredes. Le cinquième penalty décisif est l’œuvre de Neymar. Vous lui parlez, avant qu’il ne pose le ballon au sol.

J’ai essayé de l’intimider oui, parce que c’était le dernier penalty. J’ai tout essayé pour un peu le contrarier. Mais il a marqué… Le scénario magique aurait été d’arrêter le dernier penalty de Neymar et de courir comme je l’ai fait. Mais ça n’est pas passé. Arrêter un penalty de Neymar, ça n’arrive peut-être qu’une fois sur dix !

Revenons à la fin de votre course. Vous êtes devant le Kop. Que se passe-t-il ?

À ce moment-là, tu sens toute l’émotion. Beaucoup de personnes crient, sont heureuses, sautent… Après, je vois ma famille dans la tribune. Mais pour être honnête, j’étais carbonisé, parce que j’avais fait un long sprint… Mais il y a tout dans ce moment-là. Tu peux voir les mecs qui attendent depuis 48 ans cette Coupe. Et ça, ça reste toute la vie.

Un an après, le souvenir du match, de vos arrêts face à Mbappé, sont-ils toujours clairs dans votre tête ?

Oui, à la 22e minute, il y a 2-0, ce n’était pas le scénario qu’on avait imaginé. Après, on a essayé de jouer un peu plus, d’attaquer le but, on a ouvert notre défense et il y a pas mal de situations devant notre but. On a de la chance aussi, j’ai fait quelques arrêts, on a bloqué des frappes aussi. Et puis ça tourne pour nous grâce au but de Kimpembe sur le centre d’Hamari (Traoré). Et je crois qu’en deuxième mi-temps, ça a commencé à tourner pour nous. Les Cavani, Neymar commençaient à être fatigués, ils n’avaient pas joué depuis trois quatre mois comme ça. On a su rester solides, dans notre plan tactique. Et les prolongations, elles étaient pour nous.

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Neymar et Koubek. | OUEST FRANCE

Cette finale, est-ce votre plus beau souvenir de sportif ?

Oui, c’est sûr. Je garde deux images. La première, c’est sur le podium. Tu arrives pour prendre la Coupe, c’est ce que tu as vu souvent à la télé quand tu étais enfant et c’est à ton tour de le faire. Et la deuxième, c’est sur le balcon dans le centre-ville de Rennes, avec M. Pinault qui attendait ça depuis longtemps. Je garde tout cela dans ma tête.

Un an plus tard, que retenez-vous de ce dimanche 28 avril, à Rennes ?

J’étais un peu fatigué, parce que je n’avais pas dormi (rires) ! On a tout fait dans une journée, j’étais fatigué, mais c’était super-beau. J’étais heureux, on voyait tous les Rennais heureux, fiers.

Vous n’aviez pas dormi. La soirée, voire la matinée, avait été agitée !

Oui, mais je crois qu’on l’avait mérité ! Ce n’était pas que pour ce match-là. On a joué beaucoup de grands matches dans la saison, contre le Betis, Arsenal et on n’avait pas pu les célébrer comme une équipe. Donc ce n’était pas juste la Coupe de France, mais toute la saison, ce qu’on a fait tous ensemble. C’était une soirée incroyable, une matinée aussi… Et puis la journée qui s’est poursuivie avec les supporters.

Êtes-vous resté en contact avec des anciens coéquipiers ? En parlez-vous, parfois ?

Oui, je suis en contact avec pas mal de joueurs. Il y a un mois et demi, on a joué contre le Borussia Mönchengladbach de Ramy (Bensebaini). On a parlé une heure, dont de la finale. C’était un grand moment pour beaucoup de joueurs de cette équipe. Parce que quand tu te retournes sur ta carrière, le premier titre est important. Avec Adrien (Hunou) on a parlé aussi il y a deux semaines. J’ai toujours des amis dans le groupe.

Vous étiez parti avec de la tristesse de Rennes au mois d’août. Que gardez-vous de ces deux années en Bretagne ?

Je garde beaucoup d’émotions, de choses positives. Je suis fier de ce qu’on a fait dans l’histoire du club et je suis fier d’avoir pu jouer pour ce club. On a commencé à le faire évoluer et j’y étais. C’était aussi ma première expérience en dehors de la République tchèque, donc ce n’était pas facile au départ, mais j’ai beaucoup de souvenirs désormais.

Chaque année, le 27 avril, il y aura toujours quelqu’un pour vous rappeler que vous avez gagné ce trophée…

C’est un anniversaire pour tout le monde je crois. Pour tous les Rennais. Le 27 avril, ça reste dans les corps, dans les têtes. C’est un jour où on a changé l’histoire du Stade Rennais, un jour où on a rendu beaucoup de fierté aux supporters. C’est l’image que je garde.
https://www.ouest-france.fr/sport/footb ... ue-6817855
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Bourigeaud : « En finale de la Coupe de France, j’ai demandé à sortir… »

Entretien fleuve avec Benjamin Bourigeaud qui dit tout ou presque de la finale de la Coupe de France 2019, un an après. Et qui raconte, il ne l’avait jamais fait avant, sa sortie du terrain, à sa demande, pendant la prolongation. Il était sous la menace d’un second carton jaune et craignait de gâcher la fin de la finale…

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Benjamin Bourigeaud salue les supporters après la victoire contre le PSG. | STÉPHANE GEUFROI

Bien sûr, il y a cette vidéo postée sur les réseaux sociaux par sa compagne au lendemain de la victoire, où on le voit rentrer à la maison dans un état second avec quelques coéquipiers. Elle a fait un peu plus encore entrer Benjamin Bourigeaud dans le cœur des Rennais parce qu’il apparaissait comme ce jeune homme joyeux, tanguant, rentrant d’un after immense et cela aurait pu être vous, nous à ce moment précis.

Mais il y a surtout le match, la préparation, les souvenirs indélébiles du sportif de haut niveau qu’il est, l’hommage au peuple calaisien et le partage avec les Bretons. Il y a aussi, il ne l’avait jamais dit, sa sortie du terrain, à sa demande, pendant la prolongation car il craignait de prendre un carton rouge et ainsi balancer aux orties le destin collectif de ce groupe. Pendant près de quarante-cinq minutes, Benjamin Bourigeaud a dit tout ce qui lui revenait de cette finale de la Coupe de France 2019. Et tout de lui, en filigrane, où l’on comprend que son obsession, c’est toujours les autres. Entretien.

La première image qui vous vient, c’est quoi ? Une image sportive, une image de foule, de liesse, un détail précis ?

Pour moi, cette finale de Coupe de France était un hommage. Un hommage à Calais, au club amateur de ma ville natale, celle où j’ai grandi. Ils avaient fait une épopée fantastique en 2000, finaliste contre Nantes. Et moi, cette finale, c’était ça. C’était à mon tour de vivre une finale, mais j’avais avant tout une pensée pour eux. On en parle encore aujourd’hui de leur parcours. On fête cette année les vingt ans. Il devait d’ailleurs y avoir une cérémonie, un match de gala cet été, et ce ne sera pas possible à cause du coronavirus.

C’est ce sentiment qui vous a accompagné dans votre routine précédant le match ?

Oui, c’était aussi la fierté pour un jeune Calaisien d’avoir franchi ce cap-là, et d’avoir l’opportunité de vivre ce qu’eux avaient vécu. Mon quotidien, c’est le foot, ce qui n’était pas leur cas. Eux, ils travaillaient la semaine, donnaient tout le week-end sur un terrain. Leur épopée m’avait accompagné. J’avais 6 ans. Je me souviens de ce tout ce qui s’était passé à Calais, de la ville qui les accompagnait au Stade de France, des quartiers festifs pour ceux qui n’avaient pas pu y aller. Les gens étaient à leurs fenêtres.

« Il y a tout un scénario, tout un destin presque… qui fait que cette année-là, c’était juste beau quoi »

En 2019, vous étiez acteur.

Oui, et quand tu y es, tu retraces le parcours de tout, un peu. Tu te dis que c’est toi qui as la chance d’être là et de montrer de quoi tu es capable. Quand on refait le fil de l’histoire de cette saison-là, je crois qu’on méritait cette place. Le fait de la remporter, ça a été non pas la fierté d’un groupe mais la fierté d’un club, d’une ville, d’une région. On a rendu fier pas mal de monde. Cette coupe était très attendue. Il y a tout un scénario, tout un destin presque… qui fait que cette année-là, c’était juste beau quoi.

Un destin.

Oui. On élimine Lille, Lyon aux tours précédents. On est passé par de belles portes. On sort Brest en janvier alors qu’on était menés, aussi pendant la séance des tirs au but. Il avait fallu éliminer un autre club amateur (Sannois Saint-Gratien), ce qui n’est jamais évident. Orléans. C’était une victoire au mérite, on était allé chercher les choses. C’est peu de le dire, encore plus contre Paris en finale. Tout le monde nous voyait perdre, sauf les amoureux du Stade Rennais. Ils avaient raison de croire en nous. On leur a amené ça.
[La finale de la coupe de France 2019 de football entre Rennes -PSG Victoire du stade rennais après prolongations, Rennes remporte sa 3e coupe de France ; Benjamin Bourigeaud vient de manquer une occasion]
La finale de la coupe de France 2019 de football entre Rennes -PSG Victoire du stade rennais après prolongations, Rennes remporte sa 3e coupe de France ; Benjamin Bourigeaud vient de manquer une occasion | OUEST FRANCE

Il y a bien sûr ce match contre Paris. Match dans lequel vous êtes au cœur du réacteur si l’on peut dire. Vous vous souvenez de tout ?

De tout, oui. Je m’en souviens comme si c’était hier. On a une mémoire précise parce qu’on a vécu ça de la meilleure des façons. On a des souvenirs parce que c’est une soirée spéciale, qui ne se reproduira pas le lendemain. Je me rappelle que beaucoup de gens de ma famille étaient là, beaucoup d’amis. Tellement de Rennais. C’était beau. Tout remonte en en parlant.

Allez-y, pêle-mêle.

La causerie du coach. Il nous met des images de ce qu’on a vécu pendant la saison, avec un fond musical. Il se positionne derrière nous, dans le fond de la salle, pour parler. Donc, en plus de la vidéo, tu as son écho, sa voix, qui te vient. C’est un moment particulier… Il y a aussi la préparation du match. Elle est intense. Beaucoup de monde parle, donne des consignes. Chacun est concentré, chacun sait ce qu’il a à faire. Le coach avait déjà, avant même de monter dans le bus et de quitter l’hôtel, mis les choses en place. On savait où il fallait les emmener, les Parisiens. Bon, évidemment, il y a les consignes puis la réalité. Parfois, encore plus contre le PSG, ça peut se passer différemment.

« À 0-2, personne n’a baissé la tête, personne ne s’est engueulé. On s’est redit ce qu’on avait à faire et on a emmené les Parisiens dans un combat »

C’est là que l’intelligence du joueur intervient.

Oui, c’est toi qui t’adaptes. Nous, c’était quitte ou double. Ça marche ou ça ne marche pas. Sur le côté, je devais gérer les latéraux qui montaient haut. Je défendais donc assez bas. Ce n’était pas mon rôle principal, mais je savais que si je ne le faisais pas, ce serait encore plus dur. Chacun avait son rôle et tout le monde a joué le jeu.

Le scénario du match, où vous êtes menés 2-0 au bout de 21 minutes de jeu, ne vous contrarie pas ?

Au moment du 2-0, je me souviens que je regarde la tribune et que je me dis : « Mais non, ça ne va pas se passer comme ça, ce n’est pas possible. On ne va pas passer à côté de cette finale, on ne peut pas perdre de cette manière ». Tout le monde s’est regardé, s’est encouragé. Personne n’a baissé la tête. Personne n’a baissé les bras. Personne ne s’est engueulé non plus. On s’est dit les choses clairement, on s’est redit ce qu’on avait à faire.

Et Kimpembé marque contre son camp. Cela vous relance.

Oui, c’est une chance, un truc qu’on est allé chercher aussi. À la mi-temps, tout le monde se dit les choses. Le coach parle. Il fallait les amener dans un combat, là où ils ne seraient pas à l’aise. Des images, dans la causerie du coach, montraient leur élimination contre Manchester en Ligue des Champions, montraient qu’il fallait leur mettre le doute. On a réussi à le faire. À les regarder droit dans les yeux. À combattre. Ça a été dur pour nous, mais pour eux aussi. On mettait du cœur dans les impacts. On faisait les efforts tous ensemble. On manquait parfois de justesse technique dans l’utilisation du ballon, mais on faisait la finale que l’on devait faire, à l’exception des vingt premières minutes où ça allait vite.

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Carton jaune pour Benjamin Bourigeaud. | OUEST FRANCE

Vous avez joué et vous les avez fait déjouer.

On a été dans la dureté. Et quand on avait le ballon, on essayait de le conserver pour ne pas prendre des vagues, pour ne pas craquer à nouveau. Donc, on revient dans le match et sur un coup de pied arrêté de Clem (Grenier), Mex’(Mexer) met une super tête. À 2-2, ça galvanise mais tu te dis tout de suite attention, faut pas se relâcher, surtout pas contre eux. Ils n’ont besoin que d’une occasion. Tu restes très attentif jusqu’au coup de sifflet qui mène à la prolongation.

Vous êtes cuit à ce moment-là ?

On sait alors qu’il va falloir redoubler d’effort, malgré la fatigue, oui. Il fallait encore donner. Il fallait un supplément d’âme.

Vous racontez finalement un modèle de sacrifice collectif, de bravoure.

Oui et je crois que toute notre saison avait permis, finalement, de construire ce match-là, de tracer ce chemin-là, ce soir-là. On avait créé un truc dans le groupe, un état d’esprit qui faisait que l’on savait de quoi on était capable. Le parcours en coupe d’Europe et les déceptions nous avaient servis. On avait traversé pas mal de choses pendant la saison et on était prêt. Et puis après, il y a cette séance des tirs au but qui est interminable…

« J’étais sous la menace d’un carton rouge, donc j’ai demandé à sortir pendant la prolongation. C’était la meilleure décision, pour le bien de tous »

Non, bien avant cela, il y a votre sortie à la mi-temps de la prolongation.

(rires)… Oui, je sors. Et vous faites bien de parler de ça ! Durant le match, j’avais reçu un carton jaune. Avec un surplus d’envie et la notion de combat, de duel, d’impact dans laquelle on voulait les emmener, parce qu’il était bien question de les « soulever » dans la prolongation, je préfère avoir une discussion avec le coach. On est sur la pelouse, c’est donc la mi-temps de la prolongation. Et je lui dis : « Coach, il vaut mieux que vous me sortiez tout de suite parce que j’ai peur de mettre mon équipe en difficulté. » Je pouvais prendre un autre carton jaune, donc un rouge. C’est vraiment comme ça que ça s’est passé. Monsieur Buquet, l’arbitre, m’avait prévenu qu’à la prochaine faute ce serait fini pour moi. Dans ma tête, à ce moment-là, je comprends que ma finale est terminée. J’avais cette menace qui planait au-dessus de moi, et je n’avais pas envie de gâcher ce moment-là. Donc je le dis clairement au coach. Il suffisait d’une faute pour qu’on finisse à dix. Il n’était pas envisageable de mettre par terre tout le travail qu’on avait fait jusque-là. Je ne l’aurais pas supporté. Je ne voulais pas que ça s’écroule. Je voulais que tous ensemble, on remporte ce titre. Le coach réagit tout de suite, me dit qu’il y avait pensé et qu’en effet c’est le bon moment. Il fait rentrer James (Léa Siliki).

C’est presque une décision d’homme.

Clairement, oui. Parce que si j’avais pris une décision de footballeur, je ne serais pas sorti et j’aurais préféré profiter de « ma » finale jusqu’à la fin. Il fallait s’élever. Ça sert à quoi de penser à soi ? Je voulais tellement vivre un truc exceptionnel tous ensemble. Il n’y avait pas d’autre solution. Je ne voulais pas jouer sans mettre le pied, ni pour moi ni pour les autres car ça aurait mis tout le collectif en danger. Et je ne voulais pas me faire exclure, évidemment, parce qu’à dix contre onze face à Paris, c’est encore plus dur… Donc c’était la bonne décision au bon moment.

Sur le banc, pendant la deuxième période de la prolongation, vous cogitez sur votre décision ?

Pas du tout parce qu’à partir du moment où l’arbitre m’avait prévenu, j’avais déjà pris la décision de sortir. Et puis il y a la fin du match. Et, du banc, c’est super long, stressant. Tu ne réfléchis même pas. Tu gueules. Même si les mecs ne t’entendent pas sur le terrain, tu leur cries dessus, tu t’en fous (rires). T’essaies de les placer, de les encourager. Il y avait énormément de fatigue. Énormément. J’essayais de les galvaniser, j’étais encore dans le match, à bloc. Et puis je ne parle même pas de la séance des tirs au but.

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Benjamin Bourigeaud et Dany Alves. | OUEST FRANCE

Si, parlez-en justement.

C’était archi-long. Archi-long. Même en ayant confiance en tes coéquipiers, tu as toujours peur. J’ai connu Alphonse Aréola à Lens, c’est un très bon gardien, notamment sur les penalties. Je l’avais vu en sortir pas mal. Et tu te dis le mec est bon en face et il suffit qu’un de mes coéquipiers en ratte un pour que tout se complique. Au final, Alphonse n’en arrête pas un. Heureusement. Et c’est Nkunku qui manque le sien.

Vous auriez tiré, vous ?

Je pense que j’aurais tiré, oui. J’aurais peut-être eu la pression (rires). Je pense que chaque mec a ressenti un minimum de pression.

On veut bien vous croire.

Avec le monde dans les tribunes, le contexte d’une finale où tu te dis que si tu rates, c’est chaud… Au final, tout s’est bien passé. Quand le ballon de Nkunku s’envole, tu poses ton cerveau et tu cours dans tous les sens. Je me souviens avoir couru vers le milieu du terrain et au final me dire « Mais non, Koubek est parti de l’autre côté ! ». L’image de Thomas avec tout le monde qui le suit, c’est magnifique. On finit tous ensemble par communier avec les supporters. C’était fort. Voir la famille et les amis fiers de toi, c’était fort aussi. Je suis allé les voir, comme à chaque match. Avec la coupe de France dans les mains cette fois. J’ai aussi pris mon fils dans mes bras. Je l’ai amené sur la pelouse. C’est marrant parce que quand je regardais des matches de coupe du monde et que je voyais les joueurs qui prenaient leurs enfants sur la pelouse, je trouvais ça trop beau ! Et je me disais « Putain, je voudrais trop vivre ça un jour, prendre mon enfant sur le terrain et lui faire vivre ça, même s’il n’en aura que de vagues souvenirs ». Je l’ai fait. J’étais un papa fier. Voilà. J’ai aimé l’après-match aussi, de faire la fête avec les supporters. La montée des escaliers, c’est la cerise sur le gâteau.

« Tu mets beaucoup de temps à t’en remettre, à prendre conscience. C’est la routine de la reprise qui te permet de le faire »

Cette montée des escaliers pour aller soulever la coupe, est-ce que vous la vivez pleinement, en pleine conscience ?

En fait non, ça ne se passe pas comme ça. Tu ne réalises pas vraiment. J’ai mis beaucoup de temps avant de pouvoir me dire « Tu l’as fait, on l’a fait. »

Elle arrive à quel moment, cette prise de conscience ?

Même pas pendant les protocoles. Même pas le dimanche pendant les célébrations dans le centre-ville, ni même après. C’était incroyable. Mais tu mets beaucoup de temps à t’en remettre. La prise de conscience arrive quand tu refoules la pelouse de la Piverdière pour préparer un nouveau un match de championnat. La saison n’était pas terminée avec ce titre. On avait encore des choses à jouer, même si, pour être honnête, l’état d’esprit n’était pas tout à fait le même. On avait gagné la coupe, on était qualifié pour la Ligue Europa… On avait envie en tant que compétiteur de finir le plus haut possible au classement mais ça a été dur. Donc, la prise de conscience intervient au moment où tu entames une semaine normale de préparation, où tu réinstalles une routine, où tu retournes au boulot. Là, tu te dis « ça, c’est fait, on ne pourra pas te l’enlever ».

Vous vivez toujours avec ?

Je vis toujours avec (rires). Et ouais ! C’est comme une deuxième date d’anniversaire maintenant. Le jour du match, c’était l’anniversaire de Jacques Delanoë (le président du conseil d’administration). La veille, il nous avait dit : « Faites-moi plaisir, j’ai envie que mon anniversaire soit le nôtre, et j’espère qu’on s’appellera encore dans plusieurs années pour se le souhaiter. » Le discours de Jacques me revient, là. C’était tellement de belles choses, en fait, pour tout le monde, pour nous, pour les salariés. Pour les gens.
https://www.ouest-france.fr/sport/footb ... ir-6817878
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Message par Trec'h »

Stade Rennais. Jacques Delanoë aux joueurs la veille de la finale : "Que le 27 avril devienne notre anniversaire à tous !"

Jacques Delanoë a fêté ses 60 ans le jour de la finale. La veille, à la fin du dîner à l’hôtel de mise au vert, le président non-exécutif a tenu un discours ayant marqué les esprits des joueurs.

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Jacques Delanoë lors d'une émission de télévision "Pleine Lucarne" de TVR et Ouest-France. | CRÉDIT : MARC OLLIVIER / OUEST-FRANCE

"Pour moi, il y a eu deux moments forts avant le match, confie Benjamin André. La causerie et le premier, la veille au soir, quand on est à table. Jacques Delanoë fête son anniversaire le lendemain et décide de prendre la parole devant nous. Il nous dit : "Pour que ça reste dans nos mémoires à tous et que ça ne devienne plus simplement mon anniversaire mais le nôtre à tous, on gagne et on s’en souviendra toute notre vie…" C’était un beau discours, qui a beaucoup marqué les esprits."

Ce 26 avril, les troupes viennent de terminer le dîner à leur hôtel d’Enghien-les-Bains. Les joueurs offrent alors un maillot floqué à son nom à Jacques Delanoë avec le numéro soixante. Pour les remercier, le président non-exécutif prend la parole.

Un témoin de la scène garde en tête l’évocation d’un triplé : laver les affronts des trois finales perdues au Stade de France en neuf ans, réaliser l’exploit de battre l’ogre PSG et effacer les quarante-huit ans sans titre. "Je vais passer pour un fou, mais je suis convaincu que ce triplé, on va le réaliser !", lance en substance Jacques Delanoë, qui avait coché la date de la finale sur son agenda depuis le début de saison.

Quand Grenier arrose Delanoë de champagne

"Je me rappelle très bien du discours de Jacques Delanoë, c’était son anniversaire et il voulait que ce soit notre anniversaire à tous en réalisant cet exploit pile ce jour-là, rapporte Damien Da Silva. Que l’on puisse dire chaque 27 avril qu’on a gagné la Coupe l’an dernier puis il y a deux ans et ainsi de suite. Il voulait que ça devienne notre anniversaire en commun. C’était un truc sympa. Un truc en plus. Je ne sais pas si c’est ça qui a fait une différence et nous a permis de gagner cette finale, mais ça a fait partie des petites choses en plus qui ont réuni le groupe. Cette image-là, d’avoir un anniversaire en commun, ça a rassemblé tous les joueurs et tous les dirigeants présents dans la salle. C’était vraiment intéressant comme moment fédérateur."

En retrouvant leur vestiaire du Stade de France dans la peau des héros, le 27 avril, les joueurs chantent "Joyeux anniversaire" à l’heureux néo-sexagénaire, sous l’impulsion de Clément Grenier, bras dessus, bras dessous avec l’intéressé, une bouteille de champagne à la main qu’il lui vide sur la tête à la fin du chant ! "C’était un bon moment de voir un amoureux du club comme Jacques savourer dans le vestiaire, se remémore l’ancien Lyonnais. C’était un vrai soulagement pour lui, le club avait beaucoup perdu en finale. Lui faire une petite fête avec le champagne, c’était un petit geste spécial pour lui souhaiter un joyeux anniversaire. Celui-là, je pense qu’il s’en rappellera toute sa vie ! Mais ça restera aussi pour toute l’équipe." Et de prolonger : "Je me souviens bien de son discours la veille. Ça nous a touchés parce qu’il a parlé avec le cœur. Ça nous a tous marqués et c’est une date, maintenant, qui restera, pour lui et pour nous. On sait tous que le 27 avril, c’est son et notre anniversaire…"
https://www.ouest-france.fr/sport/footb ... re-6817807
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Trec'h
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Re: Bon anniversaire le titre ! [CDF] ^^

Message par Trec'h »

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Tryphon
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Re: Bon anniversaire le titre ! [CDF] ^^

Message par Tryphon »

Mince, j'ai les larmes aux yeux, moi.
"Un peu plus à l'Ouest..."
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hadji-lazaro
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Re: Bon anniversaire le titre ! [CDF] ^^

Message par hadji-lazaro »

tiens je vais la revoir cette finale .
https://www.youtube.com/watch?v=I5TEDbWDtQM
une Madjer sur une passe de Majer :daft:
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Victor Hugo
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bzhyoyo
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Re: Bon anniversaire le titre ! [CDF] ^^

Message par bzhyoyo »

merci pour les articles. :good1:
"For every complex problem there is an answer that is clear, simple, and wrong." - H.L. Mencken
«Tous ces gens qui nous ont chié dessus pendant des années, putain, mais prenez conscience de ça, qu’on est un putain de bon club.» Romain Danzé
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leo
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Re: Bon anniversaire le titre ! [CDF] ^^

Message par leo »

Vous savez quelle musique a été mise sur cette fameuse vidéo ?
Un titre avant que je crève !
gariss
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Re: Bon anniversaire le titre ! [CDF] ^^

Message par gariss »

Quel moment magique. J'ai presque envie de pleurer quand je revois les images.
Ce titre est tellement mérité.
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fancasmor
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Re: Bon anniversaire le titre ! [CDF] ^^

Message par fancasmor »

C'est aussi l'anniversaire de ma fille

Cette date est donc doublement magnifique.

Joyeux anniversaire Cassandre.
Ça ne sert a rien d'être gentil avec les gens, de toute façon ils vont mourir.
Je me souviendrai longtemps du jour de ma mort.
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Tryphon
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Re: Bon anniversaire le titre ! [CDF] ^^

Message par Tryphon »

fancasmor a écrit :Joyeux anniversaire Cassandre.
Elle n'aurait pas une petite idée du résultat à venir des tractations à la LFP, ta fille, des fois ?
"Un peu plus à l'Ouest..."
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fancasmor
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Re: Bon anniversaire le titre ! [CDF] ^^

Message par fancasmor »

Tryphon a écrit :
fancasmor a écrit :Joyeux anniversaire Cassandre.
Elle n'aurait pas une petite idée du résultat à venir des tractations à la LFP, ta fille, des fois ?
Aucune idée don truc c'est le vélo

Les malheurs de la vie font que je n'ai pas vu depuis 14 mois et 6 jours

Voilà quand on est con.... Mais rien ne change les choses à l'affaire. Je voudrais tellement la voir et la prendre dans mes bras
Ça ne sert a rien d'être gentil avec les gens, de toute façon ils vont mourir.
Je me souviendrai longtemps du jour de ma mort.
Dreamer
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Re: Bon anniversaire le titre ! [CDF] ^^

Message par Dreamer »

hadji-lazaro a écrit :tiens je vais la revoir cette finale .
https://www.youtube.com/watch?v=I5TEDbWDtQM
Merci Hadji !!
Toujours la même émotion :yes:
Ma tope est la tope officielle du Stade Rennais, méfiez vous des contrefaçons !
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