{OFFICIEL} Alidu Seidu, un Roc à Rennes

[fkr]

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Le nouveau Cannavaro?

Bon sinon il a pas l'air rapide, pas l'air puissant, pas l'air technique

Mais il en veut

Ca ressemble à Theate sur le papier

[J_Morrison]

Marge de progression sur la technique oui
Par contre joueur puissant et rapide

[Elyack]

Apparemment très apprécié des supporteurs et des joueurs de son ancien club, Alidu a l'air d'avoir une mentalité exemplaire.
La vidéo du club de Clermont pour son départ en témoigne : https://youtu.be/biwp31-gV5k?si=oefCwGTFxXAm8ngq

[Tryphon]

On a presque honte de le leur enlever, du coup.

[Léribo]

Le nouveau Cannavaro?

Bon sinon il a pas l'air rapide, pas l'air puissant, pas l'air technique

Mais il en veut

Ca ressemble à Theate sur le papier

Il me fait plutôt penser à Jean II Makoun perso..

[momo]

Encore un petit gabarit; ça va pas nous aider pour le jeu aérien!

[fancasmor]

Ni au jeu au pied.
Il est titulaire dans la Plus mauvaise défense de ligue 1.
Il apportera Rien

[Trec'h]

[Trec'h]

[Trec'h]

« Jusqu’à mes 17 ans, je jouais pieds nus ! »

[Droopy2]

Allez, on le teste en DC ?

[clark]

Pieds nus ?
... mouarf' fé chier!

[Droopy2]

ENTRETIEN. Stade Rennais. Alidu Seidu : « Le foot m’a sauvé la vie »
Auprès de Ouest-France, le défenseur du Stade Rennais Alidu Seidu s’est confié à cœur ouvert sur son enfance très difficile au Ghana, et son parcours semé d’embûches jusqu’au monde professionnel. Entretien sans filtre, mais avec une émotion toujours palpable, d’un quasi miraculé.

Ouest-France Guillaume LAINÉ et Pierre LE GALL.
Publié le 14/03/2024 à 18h30
Alidu Seidu s’est longuement posé cette semaine sur les canapés de la Piverdière, quelques jours avant la réception de l’OM, programmée dimanche 17 mars (17 h 05) au Roazhon Park. Pendant près de 45 minutes, Seidu a raconté à Ouest-France sa vie, sa jeunesse, son parcours, avec une franchise désarmante.


Cela a parfois ressemblé à une confession, où l’émotion liée aux galères traversées, le sentiment d’être quasi un miraculé, et le bonheur simple d’en être arrivé là, étaient palpables. Première partie d’un entretien sans filtre, avec une personnalité pas comme les autres :

Après votre premier match avec Rennes contre Clermont, vous disiez que beaucoup de joueurs plus forts que vous n’avaient pas eu votre chance, et que vous deviez juste profiter du fait d’être pro… C’est une manière de voir les choses héritée de votre parcours ?

Mes débuts ont été très compliqués… À l’âge de dix ans, j’avais passé plusieurs essais à l’académie Jean-Marc Guillou à Accra, mais je n’étais pas bon du tout. J’y étais revenu quatre fois, et finalement ils ont vu que j’avais bossé, que je voulais vraiment jouer au foot. C’est l’envie de toujours gagner, mon caractère hargneux, qui m’a fait progresser petit à petit. Aujourd’hui, je ne peux plus lâcher, plus faire la moindre bêtise, car c’est tellement de privilèges d’en être arrivé là… Je me dois de profiter de chaque seconde qui passe, et juste de prendre du plaisir !

« On se baladait dans la rue avec des couteaux ou des machettes ! »
Rien ne vous prédestinait à faire du foot ?

J’ai grandi dans un quartier très dur, très violent, à Kumasi, à côté d’Accra. À force de côtoyer les copains qui sont dans ce délire (sic) et de traîner dans la rue, ça m’a rendu un peu nerveux, méchant. J’étais un petit très bagarreur, qui avec notre bande au quartier insultait tout le monde, ne respectait personne… On se baladait dans la rue avec des couteaux ou des machettes, j’ai commis des vols, des dégradations, des petits trafics… Ma mère pleurait tout le temps, et parfois, je fuyais la nuit pour que mon père ne me corrige pas… Heureusement, mon oncle était là et m’a beaucoup poussé vers le foot, car il savait que j’avais quelque chose… Il m’a toujours soutenu, et le foot m’a sauvé la vie ! Mes parents étaient très contents quand ils ont su que je partais dans un centre de formation bien cadré, protégé, que je puisse quitter le quartier où j’étais menacé chaque jour.

La mort, vous l’avez d’ailleurs frôlée…

Lors d’une bagarre, j’avais pris un coup de machette sur la tête. J’ai été à l’hôpital pendant trois mois, j’avais perdu beaucoup de sang, je ne parlais plus… Tout le monde pensait que j’allais mourir.

Votre sourire perpétuel, cette attitude très positive que vous affichez, c’est aussi parce que vous vous rappelez que vous revenez de très loin ?

C’est vrai, j’y pense tout le temps ! Je ne peux pas oublier tout ce que j’ai traversé, et ce que je vis aujourd’hui, ça me met de bonne humeur. Aujourd’hui, ma famille est heureuse, au quartier ceux qui me méprisaient me respectent désormais. Je me rends compte en les voyant encore aujourd’hui, toujours à la même place, quelle chance j’ai eue de sortir de là…

« C’est allé trop vite en fait… »
Vous êtes repéré par Troyes lors d’un tournoi en France, en 2018, mais les galères continuent…

Au départ, je devais plutôt faire un essai avec Lorient d’ailleurs. À Troyes, premier entraînement, ma cheville se bloque : j’ai forcé pour finir, sans rien dire, mais je n’arrivais plus à courir, elle était cassée. Le président m’avait vu jouer et a quand même décidé de me garder en attendant que je me soigne. Je suis resté sans rien faire pendant six mois. Une fois rétabli, je devais faire un nouvel essai de deux semaines. Au bout de dix jours, ça commençait à discuter d’un contrat pro, et là je me blesse au genou. Ils ont considéré du coup que j’étais trop fragile… Je suis resté à Troyes pendant un an, sans rien faire, sans contrat, avec mon genou gonflé. Mon agent a fini par me rapatrier à Paris sans prévenir personne, pour que je rentre au Ghana et que je me fasse opérer. C’était un mardi, il avait pris les billets d’avion pour le jeudi. Et puis là, il m’appelle pour me dire que Clermont veut me signer cinq ans pro ! Je n’y croyais pas… J’ai signé là-bas à deux heures de la clôture du mercato, directement de Paris, sans passer de visite médicale. Ils m’ont soigné pendant trois mois, et après c’était parti !

Vous êtes devenu aussi international ghanéen en mai 2022, au pays votre statut n’est plus le même…

Oui… (il souffle, ému) J’ai fait la Coupe du monde au Qatar, pfiou… C’est allé trop vite en fait, c’est tellement d’honneur ! Je suis tellement heureux pour ma mère surtout, qui a tellement galéré, tellement travaillé dur pour que je mange avec mes frères et sœurs (il s’arrête, les larmes aux yeux). Elle a tout fait malgré mes bêtises, je ne peux plus la lâcher une seconde, et j’espère vivre longtemps pour profiter des belles choses à venir !

[Shala]

Un bien beau papier…

[Zillon]

Tous des privilégiés ces footballeurs

[wam]

C'est très émouvant.
C'est une exception mais ça vaut le coup d'avoir ce genre d'exceptions.
J'espère qu'il ira loin. Enfin encore plus loin. Il a déjà parcouru un chemin que personne sur ce forum n'a même effleuré je pense.