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HAAAA TONY !je le croyais en taule notre ex Rennais..
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HAAAA TONY !https://www.bbc.com/afrique/sports-52977323Ramy Bensebaini : "en Allemagne, tout est carré"
Jean II Makoun lance un appel aux clubs de Ligue 1 et de Ligue 2Cinq ans après avoir quitté le Stade Rennais et la France, le milieu de terrain camerounais veut rejouer en Hexagone.
Humiliations suprêmes (1er) : Quand Ntep se payait ReimsParfois, on pose le pied sur un carré vert sans avoir conscience que l'on va en sortir en ayant perdu un peu de nous-mêmes. En voici 100 exemples, avec à chaque fois un tortionnaire et une ou plusieurs victimes. Et au top de ce classement de scélérats figure la folie de Paul-Georges Ntep à quatre pattes à Auguste-Delaune, il y a six ans déjà.
https://www.lequipe.fr/Football/Article ... ps/1145743Les disparus du foot français (1/4) : Yoann Gourcuff, vaincu par les blessures
Le 23 janvier 2019, encore et toujours contrarié par ses blessures, le milieu de terrain quittait Dijon. Aujourd'hui, l'ancien Rennais vit en Bretagne, auprès des siens, et sur des courts de tennis.
Benoît Costil est sans doute l'un des derniers à avoir vu Yoann Gourcuff toucher un ballon de football. Le gardien de Bordeaux qui a côtoyé le milieu de terrain sous le maillot du Stade Rennais raconte : « C'était il n'y a pas si longtemps que ça. Moi, j'étais du côté de Carnac. Je suis allé le voir chez lui, pas loin de Lorient. On a couru sur la côte. Je peux vous assurer que, physiquement, il est en pleine forme. Et puis après, on a touché le ballon. Moi, ça faisait une éternité que je n'avais pas joué. J'avais les panards qui tremblaient. Lui, pas de problème. C'était beau à voir, sa gestuelle, son toucher, sa qualité technique. »
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En bref
33 ans
31 sélections, 4 buts.
2006 : à 20 ans, il quitte le Stade Rennais et s'engage avec l'AC Milan. Au sein de l'effectif, il côtoie notamment Gennaro Gattuso, Kaka, Andrea Pirlo ou encore Clarence Seedorf. Au bout de deux ans, il est prêté avec option d'achat à Bordeaux.
2009 : avec les Girondins, il est sacré champion de France. Un an plus tard, il participe à la Coupe du monde en Afrique du Sud, durant laquelle il vit un calvaire.
2019 : le 20 octobre, face à Lille (1-2), au stade Gaston-Gérard de Dijon, il dispute son dernier match. Il remplace Florent Balmont pour la dernière demi-heure de jeu.
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Dans la voix de Costil, on ressent l'admiration. Mais aussi un regret, ou plutôt une déception. Celle d'avoir vu Yoann Gourcuff s'arrêter en janvier 2019, après quelques mois passés à Dijon. « Ce n'est pas comme cela qu'il méritait de finir. » Une phrase qu'il prononcera également pour évoquer la fin de l'histoire de Jérémy Toulalan avec lequel il a évolué aux Girondins de Bordeaux (à retrouver sur le site L'Équipe mardi).
Parfois, Costil se met à rêver d'un retour, d'un dernier projet où « Yoann prendrait un plaisir incroyable dans le jeu et retrouverait ce jeu qu'il aime tant, cette camaraderie qu'il recherche constamment ».
En juillet 2019, Ouest-France avait révélé que Concarneau, club de National, avait songé à lui. Information confirmée par Benoît Cauet qui entraînait l'équipe à l'époque : « On avait effectivement pensé à lui mais il n'y avait pas eu de discussion. Je lui avais envoyé un message mais il ne m'avait pas répondu. Je comprends. » Yoann Gourcuff s'est donc retiré après une dernière expérience, une dernière expérience à l'image de sa carrière, gâchée par des blessures musculaires, des reprises contrariées, des bouts de matches et des rechutes.
« On cherchait un milieu offensif pour le projet de jeu d'Olivier Dall'Oglio, un projet assez technique, basé sur la possession. Yoann Gourcuff possédait ses caractéristiques »
Sébastien Larcier, ancien responsable de la cellule de recrutement de Dijon
Plusieurs témoins de ce bref épisode bourguignon ont accepté d'évoquer cette courte période dijonnaise. Il y a d'abord Sébastien Larcier, l'ancien responsable de la cellule de recrutement, qui est aujourd'hui à Angers. « On cherchait un milieu offensif pour le projet de jeu d'Olivier Dall'Oglio, un projet assez technique, basé sur la possession. Yoann Gourcuff possédait ses caractéristiques. Et puis, il était libre après son départ du Stade Rennais. Je l'ai appelé en direct... »
C'est Olivier Cloarec, le directeur général, le plus breton des Dijonnais, qui est parvenu à récupérer ses coordonnées téléphoniques. « J'ai fait jouer mon réseau. À Vannes, j'avais rencontré Benoît Costil. Je savais qu'il était proche de Yoann. J'ai donc appelé Benoît pour le sonder, et savoir si Yoann pouvait être intéressé par notre projet. » Costil déroule la suite de l'histoire : « J'ai dit à Olivier Cloarec tout le bien que je pensais de Yoann, un homme intelligent, réfléchi, bien éduqué, sur le terrain et en dehors. J'ai ensuite contacté Yoann pour lui dire que Dijon était intéressé. Ensuite, ils ont échangé directement. »
« C'est Yoann qui a négocié. Il était seul. Pas d'avocat. Pas d'agent. Ça a duré deux minutes. C'est même lui qui nous a freinés sur la durée »
Olivier Cloarec, directeur général de Dijon, à propos de la signature de Gourcuff au DFCO
« On a alors décidé d'un rendez-vous, enchaîne Cloarec. On l'a vu dans le Sud. J'étais présent. » Larcier aussi. Olivier Delcourt, le président, également : « C'était une super rencontre. Il a écouté, et aussi beaucoup parlé. De foot. Du jeu. Il voulait savoir ce qu'on attendait de lui. » « Il nous a raconté comme il s'entraînait, se souvient Larcier. Comment il devait gérer son corps. C'était passionnant. On n'a jamais parlé d'argent durant ce premier rendez-vous. »
Et puis Yoann Gourcuff a donné sa parole. Après avoir été Rennais, Milanais, Bordelais, Lyonnais et encore Rennais, il serait Dijonnais. « Et quand il donne sa parole, explique Costil, il donne sa parole. Je vous dis ça parce que Stéphane Martin qui était le président de Bordeaux à l'époque m'a demandé des infos sur Yoann. Mais Yoann avait déjà dit oui pour rejoindre Dijon. »
Il a signé un contrat d'un an, « avec le salaire d'un joueur normal », assure Delcourt. Cloarec ne dit pas autre chose : « C'est Yoann qui a négocié. Il était seul. Pas d'avocat. Pas d'agent. Ça a duré deux minutes. C'est même lui qui nous a freinés sur la durée. Il était content qu'on pense à lui. On était en phase. » Son salaire ? Un peu moins de 25 000 euros brut par mois (contre plus de 400 000 au début de son bail avec Lyon en 2010).
« On l'a peu utilisé, c'est vrai, mais à l'entraînement, il faisait des choses qu'on n'avait jamais vues à Dijon. Il aimait le jeu, la tactique »
Olivier Cloarec, directeur général du DFCO
Malheureusement, son corps l'a encore lâché. Comme souvent. Comme trop souvent durant la seconde partie de sa carrière. Olivier Dall'Oglio, l'entraîneur, n'a quasiment jamais pu l'utiliser. Une poignée d'apparitions et puis c'est tout, huit pour être plus précis, avec un dernier match contre le LOSC (1-2), en octobre 2018. Aucune titularisation. « Techniquement, il était très fort. Je n'avais jamais dirigé un tel joueur », assène le technicien.
Cloarec a encore en mémoire quelques séances d'entraînement : « On l'a peu utilisé, c'est vrai, mais à l'entraînement, il faisait des choses qu'on n'avait jamais vues à Dijon. Il aimait le jeu, la tactique. » « Mais les blessures l'ont handicapé. De vraies blessures, des contractures, des déchirures, assure Dall'Oglio, qui ne veut pas s'épancher trop longtemps. On a tellement parlé sur lui. Je me mets à sa place. Cela ne doit pas être très agréable. »
« J'aurais aimé qu'on réussisse à le relancer mais il était tellement en souffrance, je pense qu'il était lassé, usé »
Olivier Delcourt, président de Dijon
Dall'Oglio gardera le souvenir « d'un homme agréable au quotidien, charmant, d'un joueur très au-dessus, d'un grand professionnel. D'un joueur malheureux qui aimait profondément le foot ». « Il arrivait toujours en premier à l'entraînement, se remémore Florent Balmont, le milieu de terrain. Et repartait toujours le dernier pour tenter d'éviter les blessures. Mais il se freinait. Il y avait de l'appréhension. »
Un échec qui ne laisse aucun regret à Larcier : « Il y a eu un peu d'incompréhension, on lui demandait de pousser, de monter en intensité. Lui, il voulait gérer son corps à sa manière. Notre saison était difficile. Une incompréhension et aussi un décalage entre ce que demande le haut niveau, et ce que pouvait faire Yoann. » « Moi, j'ai quelques regrets, concède Delcourt, le président. J'aurais aimé qu'on réussisse à le relancer mais il était tellement en souffrance, je pense qu'il était lassé, usé. »
Delcourt évoque son transfert de Bordeaux à Lyon, à l'été 2010, pour 26 millions d'euros (bonus compris) puis l'Afrique du Sud, et le drame de Knysna. « Mais si c'était à refaire, je le referai, assure le président de Dijon. Il voulait bien faire. Il s'était installé en famille. »
Il avait choisi d'habiter dans une belle demeure à Chevigny-Saint-Sauveur. « Et il a tout fait pour essayer de s'intégrer, explique Balmont. Dijon, c'est un club familial où personne ne se prend la tête, dans lequel tu peux travailler en toute tranquillité. » « Un club qui avait déjà essayé de relancer Marvin Martin, rappelle Delcourt. Ce sont deux meneurs de jeu, deux joueurs qui ont porté le maillot de l'équipe de France et qu'on a essayé de comparer à Zinédine Zidane. »
Le 31 décembre 2018, Dall'Oglio était remercié. Quelques jours plus tard, Antoine Kombouaré signait pour mener à bien une opération maintien. Il y avait urgence. Pas le temps pour les sentiments. Pas le temps d'attendre que le meneur de jeu se rétablisse.
« Il fallait lui dire stop. Je lui ai dit. Il a compris »
Antoine Kombouaré, son dernier entraîneur, à Dijon
Les deux hommes ont échangé. « Dans un hôtel, précise Kombouaré. La discussion a duré trois, ou quatre heures. Yoann est un mec avec lequel tu peux parler de tout. Mais là, il ne pouvait plus. Je l'ai eu quelques jours à l'entraînement. Il n'avait pas les moyens de suivre, d'accélérer, de changer de rythme. Dijon a essayé de le retaper mais n'a pas réussi. Parfois, je le voyais seul, au fond de la salle de musculation, faire ses étirements. Presque caché. Il fallait lui dire stop. Je lui ai dit. Il a compris. Peut-être qu'il attendait que quelqu'un lui dise. »
L'histoire s'est arrêtée, officiellement le 23 janvier 2019. Yoann Gourcuff est parti, à 32 ans, sans aucune indemnité. « Un vrai départ à l'amiable », jure le président. « Je ne sais pas s'il a été soulagé après ça, réfléchit Benoît Costil. Mais ça a dû vraiment lui faire mal de ne pas pouvoir y arriver, de ne pas réussir à repartir. De ne pas avoir eu la trajectoire qu'il espérait. »
Après avoir résilié, il a quitté Dijon avec sa compagne devenue sa femme à l'été 2019, Karine Ferri (animatrice à TF1), et ses deux enfants. Il a retrouvé sa Bretagne, son Morbihan, et le tennis, l'autre sport dans lequel il excellait durant ses jeunes années. La légende raconte qu'il a longtemps hésité entre les deux disciplines. Il rejoue régulièrement, s'inscrit à des tournois, participe à des rencontres par équipes.
En octobre 2019, Ouest-France avait recueilli le témoignage d'un de ses adversaires, un sexagénaire, meilleur sur le papier. « Bon, j'ai pris deux bulles (6-0, 6-0), mais j'ai passé un super moment. J'ai affronté un jeune homme souriant, aussi discret qu'il est élégant dans le jeu. On a discuté un peu après le match, il m'a dit qu'il était ravi de rejouer au tennis, qu'il adorait cela. »
Une brève visite sur le site Internet de la Fédération de tennis nous apprend que Yoann Gourcuff est classé 15/2. Et le foot ? « Quand il est parti de Dijon, il aurait pu fermer les yeux sur la fin de saison du club. Bah non... Il continuait à suivre, à supporter, et a été le plus heureux quand le club s'est maintenu, sourit Costil. Et encore aujourd'hui, il parle beaucoup de foot. On a un groupe WhatsApp. Et il suit les matches, il sait ce qui se passe. »
A-t-il imaginé de revenir dans ce milieu professionnel pour entraîner, former des jeunes ? L'interrogation demeure. Il y a quelques mois, la rumeur d'une reconversion dans l'immobilier avait circulé. Son épouse avait démenti sur les réseaux sociaux.
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