Julien Stéphan, en regardant ces deux demi-finales, avez-vous l’impression que l’arbitrage favorise les grosses équipes ?
Euh… En tout cas, j’ai vu des choses surprenantes sur les deux matches. Après, est-ce que c’était pour favoriser sciemment les équipes étant supposées plus fortes, je ne peux pas l’imaginer. Mais le constat que je fais, c’est que ça tourne toujours, sur ces deux matches, en faveur des équipes supposées plus fortes. Voilà. Et je peux comprendre qu’il y ait beaucoup de frustration côté nantais à l’issue de la rencontre.
Vous inquiétez-vous de l’utilisation actuelle du VAR ?
Je ne comprends pas tout en fait. Je ne comprends pas pourquoi sur les situations litigieuses, il y a en eu mardi sur le penalty, une autre sur le penalty non sifflé pour Coulibaly hier, pourquoi là on n’y va pas et sur le penalty pour Paris avec la main de Pallois, là on y va ? Je dois vous avouer que je ne comprends pas. Peut-être que les arbitres seront en capacité de nous expliquer ça plus tard, il y a certainement des raisons, mais aujourd’hui on a de l’incompréhension par rapport à ces situations. Et qui ont tourné deux fois en faveur des équipes supposées plus fortes.
Il faut mettre cela à plat en fin d’année ?
J’imagine qu’ils sont déjà en réflexion là-dessus et qu’il y aura des zones d’ombre à éclaircir.
Vous sollicitez l’idée d’avoir la possibilité de lever la main trois fois dans un match pour faire appel au VAR ?
Je ne sais pas dans quelle mesure ça peut s’adapter, mais il y a des évolutions à apporter, c’est sûr. Encore une fois pour éclaircir les choses, sans que ça se fasse au détriment du rythme du match. Il n’est pas question d’aller voir toutes les deux minutes le VAR pour vérifier une décision de l’arbitre. Je pense que sur des faits importants, comme ça a pu être le cas mardi et hier, il est nécessaire d’apporter une évolution.
Restez-vous favorable au VAR ?
Oui, je pense que l’idée de départ est positive parce qu’elle permet d’améliorer les choses et de réduire les incertitudes, ou en tout cas de réduire les éventuelles fautes de jugement. Mais on voit bien là en l’occurrence que ça crée aussi quelques questionnements.
Il y a eu des décisions contraires à Londres, d’autres à Lyon. Sur le mois à venir, y a-t-il un travail de fond à mener par rapport à l’arbitrage ?
Je n’ai pas envie de croire qu’on soit obligé de faire du lobbying pour que les décisions soient justes et loyales. Je ne peux pas croire ça, ce n’est pas possible. Simplement, on constate les choses. Ce sont deux cas différents. À Londres, il n’y avait pas la VAR, donc c’est une erreur d’appréciation. Mardi et mercredi, en Coupe de France, la VAR était présente et là encore, il y a de l’incompréhension, mais on va certainement rapidement nous expliquer le pourquoi et les choses vont rentrer dans l’ordre. Je ne peux pas imaginer que sur une finale de Coupe de France, les décisions ne soient pas impartiales.
Modifié en dernier par Sylvain le 04 avr. 2019 17:37, modifié 2 fois.