Quel match, mes aïeux !
C'était incroyable, c'était beau, le public fabuleux, les joueurs grands, bref, quelle fierté.
On dit parfois que les compétitions internationales charrient leur lot de surprises en confrontant des styles de jeu très différents. Hier, l'exotisme était en notre faveur, les Sévillans se sont retrouvés avec deux buts dans la musette sans avoir eu le temps de comprendre ce qui leur tombait dessus.
Pis ils se sont remis les idées à l'endroit et on a dégusté.
Je ne pensais pas qu'un milieu de terrain avec André, Grenier, Bourigeaud et même Ben Arfa ou Niang un peu plus haut pouvait se faire manger de la sorte. C'est balot, c'est notre meilleure ligne.
Vu le scénario du match, nos chances statistiques, le nombre de rencontres jouées ou à venir, l'état de notre infirmerie et la maîtrise des petits hommes verts... je ne suis pas loin de penser qu'on va se prendre une bonne grosse volée en Andalousie.
Attention à la piquette, on boucle les ceintures et tout le monde s'accroche
Je ne sais même pas comment notre sorcier Stéphan peut démêler ce bazar.
Foncer dans le tas façon Astérix & Obélix ?
On a embêté Paris une bonne mi-temps comme ça et une fois cramé on est reparti avec quatre tapes sur le museau et les fesses rouges.
Tous le monde derrière façon Fort Alamo avec un ou deux gars qui courent vite devant ?
On s'en est pris trois en jouant comme ça. Je n'ai pas le sentiment que la défense, y compris à six ou sept, soit notre point fort.
Tenir le ballon et imposer notre jeu ?
Bref, quitte à perdre, on a le choix entre essayer de limiter la casse pour faire bonne figure et soigner nos statistiques ou tenter le tout pour le tout pour sortir avec panache (quitte à passer pour des guignols aux yeux du gratte-papier parisien qui ne regarde que le résultat final).
On va tous mourir
Sinon, il reste l'option du miracle.
Oublie que t'as aucune chance, vas-y fonce ! On sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher !