C'est certain, la tâche n'est pas aisée. Certes ils sont peu, mais ils possèdent le pouvoir, le capital, l'information, la police et l'armée. Fiouuu ça fait beaucoup.
Je m'essaye à un classement méthodique des outils que nous avons à disposition. Pour la méthode, je pense que les critères à prendre en compte sont la fréquence, la facilité, l'absence de risque et les effets.
1 S'informer, s'éduquer
La fréquence est immédiate, elle peut être quotidienne.
C'est tres facile, il suffit de commencer à lire des médias indépendants qui donnent un autre point de vue sur les événements et les décisions.
Aucun risque, si ce n'est celui de se dire, au début seulement, putain les enfoirés comment ils nous balancent des bobards dans la gueule à longueur de journée et comment j'ai pu être bête de leur faire confiance. Pour les adversaires c'est très néfaste, ils perdent toute crédibilité et ne peuvent plus imposer leurs règles.
2 Le boycott, la consommation raisonnable.
La fréquence peut être quotidienne et cela peut commencer immédiatement.
C'est assez facile, mais cela dépend du niveau de ressources (pour consommer bio et local qui malgré tout reste plus cher ne serait-ce qu'à cause des économies d'échelles procurées par la production de masse), et du temps disponible pour s'organiser.
Aucun risque (pour l'instant, car ils essayent de rendre le boycott interdit, ou de le diaboliser à l'instar de ce que fait l'état d'Israël avec l'association BDS)
Les effets sont devastateurs, je crois que le regime sud africain de l'apartheid est tombé entre autres grâce au boycott des produits sud africains)
3 Le vote.
La fréquence n'est pas très élevée (en attendant la democratie participative avec la possibilité de révoquer les élus)
Très facile, surtout si on est bien informé ( la pluralité des points de vue est indispensable)
Aucun risque. Si ce n'est celui de voir le vote populaire ignoré comme en 2005 pour le refus des traités européens neo libéraux (ce qui montre le niveau de dangerosité des adversaires qui n'hésitent pas à fouler un pilier démocratique)
Les effets sont très puissants si on a choisi des candidats qui garderont le cap (contrairement à Tsipras par exemple)
4 Les manifestations.
La fréquence varie selon l'actualité et le niveau de force syndicaliste notamment, elle est assez soutenue dernièrement.
Pas forcément facile selon son activité et ses ressources. Demande un engagement certain.
Les effets ne sont pas immédiats, c'est l'image de la colère qui monte petit a petit dans l'esprit des gens. Malheureusement les gouvernements n'en ont plus rien à carrer, ils n'hesitent plus à balancer des grenades sur les citoyens qui manifestent leurs desaccords, ce qui est pourtant permis par la constitution. De plus ils arrivent à retourner la situation dans leurs sens en diabolisant les manifestants les plus rudes (la violence, les black bocs, les casseurs, une vitrine de banque pétée...)
5 les actions violentes et hors la loi
Bon ben là on passe à un autre niveau, et j'y connais queud dans ce domaine.
Je rajouterai aussi le débat d'idée et la discussion avec ses proches. C'est indispensable, déjà pour se conforter et se rassurer lorsque l'on croise quelqu'un qui partage les mêmes constats, et indispensable egalement pour mieux comprendre les idées des adversaires et leurs méthodes. Malheureusement quelquefois tu tombes sur des gens qui t'agressent verbalement et te catégorisent immédiatement de façon tres négative !
Liste qui ne demande qu'à s'allonger
Ça c'est pour la prise du pouvoir, ensuite il faudra rester vigilant et actif citoyennement parlant, ce qui se passe dans quelques pays d'Amérique du sud depuis est 5 en est la meilleure preuve.
« Entre le champagne pour quelques-uns et l'eau potable pour tous, il faut choisir. » Thomas Sankara