wam a écrit :Ou alors, on va au bout de l'idée et l'état arrête de payer les enseignants du privé. Parce que là, le privé a un peu le beurre et l'argent du beurre.
Ca, c'est un peu carricatural : le privé assure une mission de service public donc il est cohérent de le rémunérer pour ce service. Et ce ne sont que les enseignants qui entrent en ligne de compte, tout le reste (personnel d'entretien, de surveillance, administratifs, gestion des locaux, achats d'équipements, etc...) sont à la charge des fonds privés. Si l'état français garde le système, c'est aussi parce que ça lui permet d'économiser. Car si on supprime le privé, il faudra racheter ces équipements et ces locaux, payer tous le personnel sur les fonds de l'état. Tu vois que c'est plus simple à dire qu'à faire - et TRES couteux au final. De plus, la plupart des établissements privés que je connais fonctionnent à flux tendus : l'argent gagné est réinvesti dans les locaux et l'équipement. Ce ne sont pas des entreprises qui cherchent à faire du profit pour rémunérer des actionnaires.
Je trouve qu'il serait peut-être plus pertinent de penser à un dispositif qui obligerait les établissements privés à accepter des quotas de certains enfants dont les parents sont issus de catégories professionnelles peu favorisées (système de bourses à renforcer ?) - ce qui ne réglerait pas le problème complètement, je le conçois, mais qui aurait peut-être l'avantage de renforcer la mixité sociale. Cependant, ce système sera bancal tant qu'il n'y aura pas un système contraignant pour que les classes favorisées fasse de même pour les établissements publics.
Dernier point de réflexion : l'un des lycée les plus élitistes (Henri IV à Paris) est public... est-ce que supprimer le privé changera quoi que ce soit pour ce genre d'établissement ?
Mais on est encore HS.
Moi, les enfants, c'est comme la galette-saucisse : nature, surtout pas de moutarde.
PS: Arti +1. Mais je suis quand même passionné par le SRFC ('spèce de faux supporter !)
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