clark a écrit :... libérales, je me suis planté en écrivant rapidos' - clavier-radio de merde).
Mais cela te fais rire c'est bien. T'as le rire gras
"Dividendes" est un terme que je n'utilise pas dans mon parler de tous les jours, les partis : oui.
'T'aimes pas les entreprises, hein ? Ou alors, il faut qu'elles raquent sévère ?
Ok, allons droit au but car il y a quelque chose que tu ne comprends pas. On arrive à un bête conflit d'égo et comme t'as l'air de détester te faire moucher, tu continues à essayer de me décrédibiliser en insinuant que j'aime pas les entreprises. C'est presque diffamatoire mais bon, on est là pour s'amuser à la base. Allez.
Je vais parler très simplement sinon je vais t'embrouiller, je vais donc te parler de mon expérience et ressentis personnels.
En fait, j'ai rien contre les patrons. J'aimerais même être patron un jour, pourquoi pas. Mes grand-parents étaient des patrons, puisque tous agriculteurs. Mon père est patron, il est ébéniste. Ma soeur est chef d'entreprise avec mon beau-frère et ont 15 salariés. Mon frère est chargé d'études dans une agence d'urbanisme sur les sujets économiques, en gros il gère l'observatoire économique du bassin rennais.
Depuis des années je baigne donc dans l'esprit d'entreprendre et je peux dire que je connais ça, puisque j'ai assisté aux coulisses de la gestion d'une entreprise, ou plutôt plusieurs. J'y ai même participé. J'ai même géré plusieurs fois l'entreprise de ma soeur quand ils partaient l'été en vacances et je sais ce que c'est de bosser 70h/semaine. D'être mort chez toi quand t'arrives le soir, d'avoir ton téléphone qui sonne à 21h. J'ai même hésité à monter ma boite dernièrement, mais je vais reporter ça. J'ai travaillé avec mon père, j'ai travaillé avec ma soeur, je connais les difficultés d'entreprendre. Je sais que les charges pèsent. Je sais que les nuits blanches existent si y'a pas de commandes ou de taf.
Il faut des entrepreneurs en France. Il faut encourager les gens à créer des choses, à créer de l'emploi. Le but de la vie étant selon moi le bien-être de chacun, il faut que les entreprises aient un modèle de gestion responsable. Intégrer les thématiques importantes de développement durable et n'oublier aucun volet : social, écologie, économie. Penser à ses employés et que le rapport dominant-dominé soit équitable. Que le patron n'oublie pas que sans sa main d’œuvre, sa boite tourne pas. Que les employés n'oublient pas que sans leur patron ils n'ont pas d'emploi.
Mais je n'apprécie pas les dérives actuelles concernant le monde du travail.
A l'échelle classique : La précarisation est galopante, le dumping social devient normal, les salaires talonnent. Je vais pas refaire l'argumentaire qui figure déjà dans les pages précédentes. J'ai subi ces effets plusieurs fois, je peux t'en parler en MP. Je ne dramatise pas pour autant, car je m'en sors bien, mais je me dis que quelque chose ne va pas, ne tourne pas rond.
A l'échelle des grandes entreprises : on en a déjà parlé aussi. Les dividendes explosent, et cet argent n'est pas réinjecté dans l'entreprise en R&D par exemple, c'est donc une vision très court-terme visant à siphonner les boites et maximiser les bénéfices des actionnaires. La délocalisation au sein de l'Europe continue. Les travailleurs détachés créent de la délocalisation à domicile. Des grandes entreprises profitent du marché français mais n'y paient aucun impôt. Même Pierre Gattaz, représentant des grands patrons, le fait avec son entreprise Radiall et tout se passe bien.
J'aime l'entreprise, j'aime les entrepreneurs. Je suis pour l’accumulation des biens. Mais qu'une chose soit claire, on peut devenir riche sans profiter des autres. Et ceux qui profitent des autres, je les combattrai jusqu'à mon dernier souffle.
Mélenchon a eu le mérite de mettre ces questions sur la table, tout comme d'autres candidats de gauche. Ce n'est strictement pas le cas de Macron ni de Fillon. Voilà pourquoi j'ai tenu à le défendre. Pour autant, il se rapproche de mes idées, mais je le trouve hardcore pour certains trucs que je peux détailler, mais bon j'ai pas envie d'être "trop compliqué".
Tu ne me feras jamais généraliser. Bref, tu peux te mettre ton raccourci foireux dans ton fion.