Le parcours de Thill, très différent du jeune dieu Camavinga.
(…)un milieu de terrain luxembourgeois tatoué de la tête aux pieds. Il a 27 ans, il n'est professionnel que depuis un an tout rond (il a joué 4 mois à Tambov en D1 russe avant de rejoindre Tiraspol en janvier), mais son pied gauche est suffisamment fabuleux pour que le champion moldave lui confie la quasi-totalité de ses coups de pied arrêtés. Pour autant, s'apprêter à défier l'Inter Milan et le Real Madrid n'a rien d'une consécration pour Sébastien Thill (16 sélections et 1 but marqué dès sa 1re sélection), aîné d'une fratrie qui comprend notamment deux autres internationaux, Olivier (24 ans) et Vincent (21 ans), coéquipiers en Ukraine au Vorskla Poltava. Il y a moins de deux ans, le n°31 était encore amateur au Progrès Niederkorn, en D1 luxembourgeoise. Employé à la commune, il avait notamment pour tâche de tondre la pelouse du stade Jos-Haupert, sur laquelle il jouait un dimanche sur deux. Tout le Grand-Duché semblait s'être fait une raison : la légende de Sébastien Thill était plus forte que son talent. À l'adolescence, « Séba » avait refusé d'intégrer le centre de formation du FC Metz, devinant que les sacrifices qu'on lui demanderait allaient être incompatibles avec la jeunesse qu'il entendait mener. Alors Sébastien a continué de voir ses copains, d'aller au café, de fumer des clopes... Et puis quelques exploits du capitaine de Niederkorn en Ligue Europa lui ont permis d'atterrir en Russie, puis en Moldavie. Reste une question : qui tond la pelouse de la Bolshaya Sportivnaya Arena de Tiraspol ?
"La vie n'est qu'une longue perte de tout ce qu'on aime."
Victor Hugo.