Christian Gourcuff aux joueurs ce matin, émotion perceptible avec les yeux rouges : “Ce club n’est pas assez respectueux, j’ai été viré deux fois dans les mêmes conditions. Allez salut...”
Je ne vois pas trop comment on peut défendre Ruello, vraiment j'ai du mal à comprendre ça.
Il associait la violence avec la presse, l'absence de charisme et le mensonge permanent et visible comme le nez au milieu de la figure... avec les chemisettes.
Quant à Gourcuff il a trop souvent semblé naviguer à vue, et c'est malheureux parce que c'était sans doute faux. Il paye tout ça aujourd'hui.
Bon ben moi aussi je vais dire merci et pour ça j'ai écrit cette bafouille.
Mon cher Christian,
c’est avec le cœur lourd que j’ai appris votre licenciement. Votre vision du foot, je l’ai toujours partagée : j’ai toujours préféré la combinaison à une touche de balle, les déplacements sans ballon, la création émanant d’une intelligence collective plutôt que la série de dribbles d’un joueur doué. Comme vous, je pense que le foot ne se joue pas seulement dans les deux surfaces de réparation, mais dans l’entrejeu que l’on nomme si bien « le cœur du jeu ». Et il faut y mettre du cœur afin que 11 types parviennent à cette entente qui relève du miracle tant elle est fragile. Un grain de sable suffit à l’enrayer, cette belle machine collective : un joueur clé se blesse et la machine tourne moins bien.
Mais il faut surtout du temps pour construire ces édifices collectifs et ils ne vous l’ont pas laissé, ces décideurs myopes, ces journalistes et supporters à courte vue. Car vous détonniez, vous n’étiez pas assez dans l’air du temps selon eux. Vous nous offriez un avenir alors qu’ils exigeaient un présent. Et vous aviez cette chose rare en ces temps de rentabilité à court terme et d’information instantanée : une vision à long terme. Et plus rare encore, alors que le cynisme, l’individualisme et la culture du résultat sont rois, un certain romantisme à croire qu’on pouvait refuser les diktats de l’époque. Pourtant, pas à une contradiction près, ils vous accusaient d’être froid et rigide, alors que même si vous vouliez construire une organisation, vous parliez aussi de plaisir du jeu, de l’importance de l’humain. C’est ce romantisme cartésien, cette contradiction fondatrice, qui vous rendait peut-être trop complexe à appréhender pour eux.
Vous nous quittez et ils vous traiteront d’aigri car vous direz peut-être combien ce club n’a pas respecté votre travail. Et ça me fera mal de vous entendre critiquer ce club, d’abord parce que je ne peux pas en démissionner, mais surtout parce que je ne pourrais pas vous donner tort. Oh certes, avec un peu plus de patience, en prenant un peu sur vous, vous auriez peut-être pu mieux communiquer mais vous préfériez travailler dans l’ombre, telle l’image qu’on se fait du Breton taiseux, mais sur qui on peut compter. Là encore, vous préfériez résister à l’époque alors que tant capitulent devant ses travers et dérives.
Alors pour tout ça, pour l’exemple que vous avez essayé d’incarner, merci.
PS : Pinaults enculés !
"For every complex problem there is an answer that is clear, simple, and wrong." - H.L. Mencken
«Tous ces gens qui nous ont chié dessus pendant des années, putain, mais prenez conscience de ça, qu’on est un putain de bon club.» Romain Danzé
On va p't'etre pas partir dans l'extreme non plus..
Clairement le pouvoir appartient maintenant au fils Pinault, attendons de voir ce que ca donne cette nouvelle generation à la gouvernance ! On peut discuter du timing, de la methode ou meme de la légitimité de cette décision de changer encore tout en plein milieu du projet mais bon... de là à dire qu'on va tous mourir dans d'attroces souffrances..
On vit quand même dans un monde d'immédiateté et de court-termisme, c'est fou de manquer à ce point de vision de la part des propriétaires...
En fait, il n'y a pas de logique... Ou alors, le SRFC est le tambour d'une machine à laver et il faut nous le dire, on ne perdra plus de temps à aller au stade...
Breizou a écrit :On vit quand même dans un monde d'immédiateté et de court-termisme, c'est fou de manquer à ce point de vision de la part des propriétaires...
Même réflexion. L'intérêt d'avoir un actionnariat fort et réduit (en l'occurrence un actionnaire unique !) est précisément de pouvoir suivre un cap et de s'y tenir, sans crainte des coups de vent qui effrayent les petites natures et les font brailler comme si on les égorgeait, tout ça parce qu'on enchaîne 4 mauvais matchs avec la moitié de l'équipe sur le flanc...
Mais bon. Ça gueule, on change tout. On n'est pas prêt de bâtir quelque chose de solide avec cette logique