Il était affreusement condescendant avec le Stade Rennais mais au nom de sa vision romantique du football et de son importance dans le récit des 40 dernières années tout mon respect !
C'est toujours les meilleurs qui s'en vont les premiers.
Un ancien footballeur du Stade Rennais assigné à résidence après avoir fréquenté une mosquée « salafiste » à Brest
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Le 12 septembre 2024 à 22h16
Un ancien joueur du Stade Rennais a demandé au tribunal administratif de Rennes, ce jeudi 12 septembre 2024, d’annuler l’assignation à résidence dont il fait l’objet parce qu’il fréquentait une mosquée « salafiste » de Brest.
Le tribunal administratif a mis sa décision en délibéré et se prononcera d’ici une quinzaine de jours. (Photo d’illustration Lionel Le Saux)
Un ancien joueur du Stade Rennais a demandé, ce jeudi 12 septembre 2024, l’annulation de l’assignation à résidence en Ille-et-Vilaine dont il fait l’objet parce qu’il fréquentait une mosquée « salafiste » de Brest. Les services du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avaient en fait pris un premier arrêté, le 24 mai 2024, qui imposait à ce Rennais de 24 ans de rester dans sa ville dans le cadre d’une mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance (MICAS). Cette mesure destinée à « prévenir la commission d’actes de terrorisme » a été renouvelée le 12 août 2024, poussant le jeune homme à saisir le tribunal administratif de Rennes pour obtenir l’annulation pure et simple de ce second arrêté.
Au printemps, Florian Maurice a quitté Rennes et le club breton a regardé en direction de Grégory Lorenzi avant de choisir comme nouveau directeur sportif Frederic Massara, qui a oeuvré dans le recrutement à Palerme, l'AS Rome, au Jiangsu Suning (Chine) et à l'AC Milan. Jeudi après-midi, à la Piverdière, le volubile et passionné Franco-Italien de 55 ans s'est longuement confié à L'Équipe et Ouest-France sur la manière dont il a géré un mercato spectaculaire dans le but de retrouver l'Europe au bout du chemin.
« Un succès puis deux revers pour commencer, ça vous chiffonne ?
C'est un début qu'on espérait meilleur, mais on sait qu'après tant de changements dans l'effectif tout au long du mercato, on courait le risque d'avoir des hauts et des bas, surtout au début.
Des cadres comme Benjamin Bourigeaud ou Martin Terrier sont partis...
Quand on perd des joueurs importants, c'est sûr que pour reconstruire, ça peut prendre un peu plus de temps. On le savait et on assume. Des joueurs avaient besoin d'aller voir ailleurs, d'autres n'étaient pas épanouis comme ils l'espéraient, d'autres étaient des pépites sur le marché. On a eu beaucoup de dossiers différents au même moment, c'est rare. Douze joueurs sont partis, onze arrivés, mais il y a des moments où il faut le faire pour amener une nouvelle motivation dans le même projet, ambitieux. Quand ça arrive, il ne faut pas avoir peur de changer. C'était le moment.
Pourquoi ne pas avoir recruté en L1 ?
Au début, avec le problème des droits télé en France, j'entendais que beaucoup de clubs allaient avoir des soucis, peut-être dans l'obligation de vendre. Et c'est une bonne nouvelle pour le foot français, il a bien tenu par rapport à ça. Les clubs ont préservé leurs attentes sur leurs meilleurs joueurs. Il y a eu des départs mais payés très cher, et si on a pu penser à des joueurs français ou de L1 forts, il n'y a pas eu les conditions ou l'intérêt de certains joueurs pour Rennes.
Vous avez notamment choisi la voie nordique (Østigård, G. Kamara, Gronbaek, Meister)...
C'est une zone géographique qui est en train de sortir beaucoup de talents. Il y a quelques années, quand Erling Haaland jouait à Molde et était proposé à l'Europe entière, tout le monde se disait, moi compris : "Ah oui, OK, il est bon, puissant, mais Molde quand même, il y a une grosse différence entre le top 5 et la Norvège, peut-être qu'ils ne sont pas prêts, qu'il faut passer par la Belgique." On connaît la suite. Donc on regarde avec attention un marché encore accessible et des joueurs qui ont une bonne capacité d'adaptation, qui considèrent comme important de faire une étape à Rennes.
Comment fait-on venir le Portugais Jota, acheté 30 M€ il y a un par Al-Ittihad avec un salaire astronomique ?
C'est une opportunité du marché. On parlait du marché scandinave, il y a aussi des situations avec des joueurs payés très cher et qui se retrouvent à partir. Le club change d'idée, le joueur ne s'épanouit pas comme il l'espérait et l'opportunité arrive. Quand ça se présente, nous aussi on est un peu surpris. Comme vous, on regarde le foot, on se dit qu'il est trop cher, qu'il a un trop gros salaire. Mais au contraire, c'est moins cher (8 M€) car le club a besoin de libérer des places dans son effectif.
cela reste quana meme un tres gros investissement sur le plan salarial, non ?
Le transfert est correct et le salaire dans la moyenne des salaires de Rennes. Dans la moyenne et pas la haute moyenne. Peut-être qu'il était déjà assez satisfait de ce qu'il avait touché. Comment il a géré son départ là-bas, c'est son dossier à lui. ll arrive le dernier jour, et là, oui, on a pris un risque parce qu'on cherchait un joueur de côté gauche qui nous donne des garanties. Et quand on a eu la possibilité d'approcher Jota, pas le dernier jour évidemment, on devait considérer les risques que le transfert puisse se réaliser ou pas. "Mais tu es sûr qu'ils vont le faire comme ça ?", demandais-je à son agent. Et je le rappelais trois fois par jour. Il a géré la sortie du joueur qui a tout de suite compris que Rennes était pour lui une bonne étape. La volonté du joueur, ça te donne une énorme motivation à essayer d'y arriver.
Était-ce le dossier le plus difficile ? Quand on signe onze joueurs, ça veut dire qu'on en a approché beaucoup plus. Il y a toujours des complications et, cet été, il y en a eu pas mal, mais c'est le foot, c'est le marché. C'est sûr que cela fait un été spécial et particulier. Je dois souligner le soutien du club, de l'actionnaire, du président Olivier Cloarec en particulier.
Quand espérez-vous voir l'équipe compétitive ? L'équipe doit être compétitive tout de suite. La patience n'existe pas. Ceci dit, il y a quand même le bon sens. Nous, en tant que club, on doit avoir de la patience, on comprend qu'il y a des difficultés, que le coach et son staff ont vécu un été très particulier, sans avoir la possibilité d'assembler l'équipe C'est le foot, après deux matches difficiles, on tombe sur tout le monde. Mais tombez sur moi c'est moi d'abord. Après, on va travailler pour que les joueurs comprennent vite ce qu'on veut faire, ce qu'on attend d'eux. Quand on vient à Rennes, on a l'obligation d'être ambitieux.