{OFFICIEL} Lovro Majer à Wolfsburg

Où l'on parle essentiellement du SRFC
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fancasmor
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Re: {OFFICIEL} "L'œuvre Majeure" joue à Rennes

Message par fancasmor »

Dernier message de la page précédente :

J'ai des soucis de téléphone et il arrive qu'il me manque des morceaux
Donc il se peut que je n'avais pas la fin de ton post.

Idem depuis la mise à jour du forum j'ai souvent erreur 300 quelque chose et je n'ai pas la connexion pour avoir la dernière page du topic en question
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ptitcoco
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Re: {OFFICIEL} "L'œuvre Majeure" joue à Rennes

Message par ptitcoco »

La force de Rennes, celle qui a humilié Lyon et Paris, a été le collectif et un pressing de malade mental. Sans surprise, le pressing à 3 joueurs demande énormément d'énergie et cela finit par peser dans les jambes, inévitablement. Les individualités s'effacent petit à petit et le collectif devient quelconque, rendant les individus encore plus fades. Le cercle vicieux.
Patience, ça va revenir. Et nos joueurs apprendront à mieux gérer leurs efforts.
On en reparle en 2030...
Finalement, ce sera plutôt en 2025 😭
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LLWW
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Re: {OFFICIEL} "L'œuvre Majeure" joue à Rennes

Message par LLWW »

Quoi ?! Un propos mesuré et intelligent ?!

Tu t'crois où, là?! :evil:
Ce post n'appelle pas de réponse.
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clarence oveur
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Re: {OFFICIEL} "L'œuvre Majeure" joue à Rennes

Message par clarence oveur »

ptitcoco a écrit :
10 janv. 2022 10:07
La force de Rennes, celle qui a humilié Lyon et Paris, a été le collectif et un pressing de malade mental. Sans surprise, le pressing à 3 joueurs demande énormément d'énergie et cela finit par peser dans les jambes, inévitablement. Les individualités s'effacent petit à petit et le collectif devient quelconque, rendant les individus encore plus fades. Le cercle vicieux.
Patience, ça va revenir. Et nos joueurs apprendront à mieux gérer leurs efforts.
je suis d'accord avec toi, un autre des aspects qui je pense explique aussi notre coup de moins bien, c'est le fait que vu qu'on avait une série énorme de matches sans défaites et que donc on était craints, les adversaires nous ont analysé et ont adapté leur schéma de jeu pour jouer contre nous , comme s'ils jouaient contre un gros. Ils ont joué plus bas en resserrant les lignes rendant plus difficiles les combinaisons rapides qui faisaient notre force.
Pour moi c’est la combinaison de ces 2 aspects qui expliquent notre moins bien, adversaires plus frileux qui jouent plus bas et donc de base moins d'opportunité d'avoir une récupération de balle haute, et en plus, moins de pressing haut de notre part, ce qui nous donne encore moins d'occasion de récupérer la balle en position haute, ce qui faisait notre force.
Si notre civilisation devait dessoûler deux jours de suite, le troisième elle crèverait de remords.
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fancasmor
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Re: {OFFICIEL} "L'œuvre Majeure" joue à Rennes

Message par fancasmor »

Ils ont pas joue comme contre un gros.

Ils ont joué contre un gros.

Sauf que comme coyotte on a eu un coup de miens bien aux alentours des fêtes.

Saloperies de fetes..... :evil:
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coyote
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Re: {OFFICIEL} "L'œuvre Majeure" joue à Rennes

Message par coyote »

J’ai maigri trouduc :evil: :tony:
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fancasmor
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Re: {OFFICIEL} "L'œuvre Majeure" joue à Rennes

Message par fancasmor »

C'est cool ça!

Pour fêter ça tu reprendras bien une part de galette des rois? :lol:
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Re: {OFFICIEL} "L'œuvre Majeure" joue à Rennes

Message par Filouchelli 2.0 »

Petit coup de mou le Lovro ?

C'est bien de le mettre remplaçant, ça va lui permettre de se régénérer un peu
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Droopy2
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Re: {OFFICIEL} "L'œuvre Majeure" joue à Rennes

Message par Droopy2 »

. Stade Rennais : à Zagreb, sur les traces de Lovro Majer, ce gamin « né footballeur ».

En seulement six mois, Lovro Majer a conquis le Stade Rennais, où il a débarqué cet été en provenance du Dinamo Zagreb. Le milieu de terrain de 24 ans régale le Roazhon Park avec sa patte gauche soyeuse et son style unique, serre-tête vissé au crâne. Mais qui est-il vraiment, lui l’enfant de Zagreb ? Ouest-France et Prolongation sont partis sur ses traces en Croatie, dans ses anciens clubs et chez sa famille. Une série en trois épisodes.

Lorsque l’on pense à Lovro Majer, on pense patte gauche, technique, vision, serre-tête, swag. On pense à tout ce que l’on aime dans le foot, parce que Lovro Majer est le genre de joueur pour lequel on se déplace au stade, pour lequel on paie des abonnements télé hors de prix, dans l’attente insoutenable de voir le geste juste, celui qui casse une ligne et qui nous hérisse les poils.
Partir sur ses traces à Zagreb s’est rapidement imposé comme une évidence. En quelques mois à Rennes, le milieu de terrain s’est déjà créé une base d’inconditionnels, de ces fans prêts à créer un compte Twitter à sa gloire ou à inventer une nouvelle orientation sexuelle, la « Lovrosexualité ». « Je suis très content d’entendre cette blague !, sourit Božidar Šikić, président du Lokomotiva Zagreb, le club où il est devenu professionnel. Quand il est parti à Rennes et qu’il a choisi le championnat français, beaucoup de gens ont pensé que ça allait être difficile pour lui, parce que le championnat français est très rude. Moi, j’ai toujours eu confiance en lui. Parce qu’il est intelligent. »

Lovro Majer a surtout laissé des souvenirs impérissables partout où il est passé à Zagreb, et pas seulement pour ses qualités de footballeur. C’est peut-être l’élément essentiel à connaître sur lui : il est un jeune homme tout à fait lambda. Celui qui fait aujourd’hui se lever les foules a été élevé pour mener une vie « normale », dans une famille plutôt aisée, soucieuse de lui donner une éducation complète et bienveillante.
Le premier arrêt de notre périple à Zagreb s’est déroulé en plein centre de la capitale croate. C’était début février, sous un soleil quasi printanier, avec des températures à faire pâlir la Côte d’Azur. À quelques pas des rues piétonnes et commerçantes de Zagreb, où sont installés de nombreux restaurants et bars, le rendez-vous avait été pris chez Antonija Malec, la maman de Lovro Majer.

La maison est contemporaine mais classique, rien d’opulent. Elle nous reçoit dans la salle à manger, avec son deuxième fils, en guise de soutien pour la traduction. Installée là, une cigarette à la main, Antonija est captivante. « Pour nous, le foot était un jeu. Je n’avais jamais prévu qu’un jour, Lovro serait à ce niveau. Quand vous avez un enfant de dix, onze, douze ans, c’est fou de penser qu’il sera très, très fort en football. »
Retraitée bancaire, elle a beaucoup donné pour son fils. « Oui, j’ai passé ma vie à m’occuper de Lovro. Le matin, on prenait le petit-déjeuner, puis on allait à l’entraînement, retrace-t-elle. On rentrait pour le déjeuner, puis je l’emmenais à l’école, puis à ses cours particuliers d’anglais. C’était du 24 heures sur 24. J’ai été chanceuse. J’avais du temps, de l’argent et l’envie de m’occuper de lui. » Elle ajoute, avec un brin d’émotion : « Je suis satisfaite de ne pas avoir perdu mon temps et ma vie. Good job (rires) ! En tant que mère, je suis très contente, j’ai accompli mon travail ».

-Majer à sa mère : « Je rejoue au foot si tu arrêtes de fumer »

Par ces mots, elle n’exprime pas une pensée liée au football. Pour Antonija Malec, la fierté vient du fait qu’elle a élevé un fils poli, au parcours scolaire « normal » et dont la vie ne se résume pas qu’à la célébrité naissante et aux chiffres qui s’accumulent sur le compte en banque.
Il n’en reste pas moins que le foot a guidé la vie de Lovro Majer. À cinq ans, il débute la discipline à l’académie Suker, du nom du célèbre buteur croate. Il n’y passe qu’une année avant d’intégrer le prestigieux Dinamo Zagreb. Déjà, à l’époque, il porte le numéro 10 sur le dos. Pourtant les choses ne se passent pas comme prévu et à douze ans, il se désintéresse du foot. « Il a commencé à jouer au handball, s’amuse Antonija. Je lui ai dit que c’était ok. Et puis un coach, avec qui il avait travaillé en privé, a pris un club à Dubrava (à une vingtaine de minutes à l’Est de Zagreb). Il a appelé pour savoir si Lovro voulait y aller. Avec cet homme, il a recommencé à jouer au football. »

L’histoire raconte aussi que Lovro, enfant, a tenté d’aider sa mère à arrêter de fumer par ce biais. « On revenait de la mer, et il me dit : « Je vais rejouer au football si tu arrêtes de fumer ». Je lui dis que je vais arrêter, sourit-elle. Mais je continue à fumer quand il n’est pas là. Après un mois, je lui dis : « Lovro, je ne peux pas arrêter. Tu dois choisir ». Et il a choisi de rejouer au foot malgré tout ». Bien lui en a pris, puisqu’après une année à Dubrava, il se rapproche de son domicile en signant au NK Trnje, club du centre de Zagreb. Lovro a treize ans et l’on commence à parler de lui, ce gaucher magnifique, dans le petit monde du football croate.
Božidar Šikić, président du Lokomotiva, le deuxième plus gros club de Zagreb, cherche alors à le recruter. « Lovro, au même titre que Mateo Kovacic, ce sont mes enfants ! Ce sont mes préférés », s’amuse-t-il dans son grand bureau au style épuré, en plein cœur du centre d’entraînement du Lokomotiva. Nous sommes au sud de la rivière Save, qui sépare Zagreb en deux, près de l’hippodrome. Les trois terrains d’entraînement du club n’ont rien de grandiloquent. L’herbe vire au jaune, mais la vue sur les montagnes en arrière-plan est magnifique, malgré trois immeubles au style douteux au loin.
« Ça arrive qu’un jeune joueur ne soit pas gardé par un club comme le Dinamo, glisse-t-il par rapport au parcours de Majer. Il y avait sans doute des raisons à l’époque, des joueurs plus forts ou plus talentueux. Quand il est arrivé chez nous, il a eu des problèmes de santé. Pendant plusieurs mois, il n’a pas joué. Mais j’avais vu en lui un joueur très talentueux, c’est pour cela que j’ai fait tout mon possible pour m’assurer qu’il retrouverait sa santé pour jouer au Lokomotiva. » Une fois encore, il porte le numéro 10.

-« Sur le terrain, il voit ce que beaucoup de monde ne voit pas »

Au Lokomotiva, tous sont convaincus de son talent. Dès 18 ans, il intègre l’équipe première. « Je me souviens de ses premiers pas. Il était un jeune joueur très talentueux, mais il lui manquait de l’impact physique. Il était en pleine croissance et il avait des problèmes physiques liés à cela. On connaissait tous son talent, mais il avait besoin d’aide pour passer d’un jeune homme à un homme », glisse Igor Cvetikovic, ancien joueur, aujourd’hui directeur technique du Lokomotiva. À l’époque, il a les cheveux courts. Les cheveux longs et son bandeau, en passe de devenir iconique à Rennes, ne viendront que plus tard, au Dinamo, pour des raisons pratiques, avec la caution de sa maman.

La première saison, en 2016-2017, il délivre onze passes décisives en vingt-trois matches. Mais il traverse des moments de doute, car sa vie est désormais tournée autour du ballon rond. Comme son père Egon avant lui, qui a été un champion de taekwondo, Lovro Majer veut devenir footballeur de très haut niveau. « À table, il avait toujours un ballon au pied », glisse Antonija. « Il a eu quelques problèmes de confiance en lui, parfois, retient Denis Gudasic, directeur exécutif du Lokomotiva. Il m’arrivait de discuter avec lui sur le parking, autour d’un café après l’entraînement, quand il a commencé à jouer avec l’équipe senior. Il fallait l’aider à garder confiance, lui dire qu’on avait confiance en lui, qu’il fallait être patient. Tous les coachs ne l’ont pas traité de la même manière. »
Pourtant, tous sont unanimes sur sa qualité technique et sa vision du jeu. « C’est un vrai footballeur. Ça se voit, appuie Božidar Šikić. Lovro, sur le terrain, il voit ce que beaucoup de monde ne voit pas. Sa vision est différente des autres. » « Sa technique est parfaite et sa détermination à réussir est incroyable. On pouvait voir dès tout petit qu’il avait le potentiel pour faire carrière dans le foot », souligne Silvijo Cabraja, aujourd’hui entraîneur du Lokomotiva, qui était à la formation lors de la période Majer au club.

Après deux saisons réussies (18 buts et 16 passes en 62 matches), il est temps pour Lovro de prendre son envol et de retourner au club de ses débuts, le Dinamo Zagreb. Pour autant, il n’en oublie pas le Lokomotiva. À Noël dernier, de retour à Zagreb pendant la trêve hivernale, c’est là-bas qu’il décide de s’entretenir. « Cet hiver, il est venu dire bonjour à tout le monde, il trouve toujours du temps pour venir nous voir, sourit Igor Cvetkovic. Vers le 27-28 décembre, il m’a demandé si je pouvais lui ouvrir les portes du centre d’entraînement, pour qu’il puisse venir le matin avec son coach personnel. Je l’ai fait avec grand plaisir. »
Poli, souriant, reconnaissant. Les adjectifs ne manquent pas pour définir Lovro Majer, qui n’était pas un jeune « comme les autres ». « Il ne sortait pas avec les jeunes de son âge, il faisait attention à son sommeil, sa nourriture. Il était concentré sur le football, pas sur les filles ou autre chose (rires) », glisse Gudasic. « Si vous voulez rendre Lovro fou, vous devez le pousser très loin pour qu’il craque, prolonge sa maman. Il est très patient. » Le jeune Lovro est notamment passionné de jeux vidéo. Il participe à des tournois en ligne, de « Call of Duty 2 » notamment. « Mais ça, c’est terminé, il n’a plus le temps, rigole Antonija. Il n’y a qu’au Nouvel an cette année, quand nous étions chez lui, où j’ai regardé un film et lui a joué aux jeux vidéo ! »

-Le numéro 10 en fil rouge

Au Dinamo Zagreb, Lovro Majer porte une fois de plus le numéro 10, d’un commun accord avec le club. Il retrouve des infrastructures complètement différentes du Lokomotiva. Dans le grand complexe situé autour du stade Maksimir, qui accueille notamment l’équipe nationale, les terrains sont nombreux. Un hôtel pour les joueurs a même été construit sous une tribune. Il contient un bar, une salle de billard, de télé. C’est là qu’Alen Peternac, entraîneur adjoint du Dinamo et Arijan Ademi, capitaine et légende du club, nous reçoivent.

Ils ont connu le joueur à son arrivée, alors qu’il avait tout juste 20 ans. Ademi est rapidement devenu son partenaire de chambre. « Lovro était timide à son arrivée, mais c’est normal parce qu’il était jeune, il arrivait dans le plus gros club de Croatie. Plus le temps a passé, plus il s’est accommodé à l’équipe. Il lisait des livres tout le temps. Je lui disais : « c’est bon là, tu as assez lu (rires) ». Les jeunes ces temps-ci sont sur Instagram, Facebook... Lovro n’est pas comme ça, il est concentré sur comment s’améliorer. C’est une éponge. » Ses débuts ne sont pas idylliques au Dinamo. Il ne joue pas, car l’équipe tourne bien avec notamment Dani Olmo à son poste.
« Oui, je l’ai toujours vu lire des livres, sur comment prendre soin de soi, comment progresser. Il travaillait sur lui-même sur le terrain, mais aussi en dehors. Il me passait des livres. Après l’entraînement, il n’était pas du genre à rentrer directement. S’il avait vu quelque chose qui n’était pas bon, il demandait toujours ce que c’était et comment progresser, retrace Alen Peternac. Il voulait avoir un retour du coach. Il avait toujours une question, toujours (rires) ! »
Il poursuit, très heureux de parler de Majer. « Au début, il était très timide, limite « associable ». Il n’était pas dans l’équipe, l’entraîneur ne comptait pas sur lui. Quand le coach Zoran Mamic est arrivé, il a donné de l’amour à Lovro, lui a montré qu’il savait ce qu’il pouvait faire. Lovro a immédiatement tiré profit de cette situation. Et quand les choses ont changé pour lui, qu’il était une star de l’équipe, il est resté le garçon normal qu’il était en arrivant. Et il n’a jamais cessé de travailler, il travaillait peut-être même plus encore. » Pour un enfant de Zagreb, porter le numéro 10 au Dinamo est la reconnaissance ultime. « Tous les grands joueurs du Dinamo ont porté le numéro 10 », lance avec émotion Antonija.

L’été dernier, il est transféré à Rennes pour 12 M€, où il porte désormais le numéro 21. S’ensuit une blessure à la hanche en début de saison, puis la révélation, l’enflammade après des prestations XXL, des rumeurs l’envoyant dans les plus grands clubs européens… Lovro Majer, lui, n’a pas changé. « Je n’ai jamais accepté ce qui n’était pas normal, parce que nous sommes des gens normaux, des gens qui travaillent, confie sa maman. On ne vit pas pour l’image, on vit pour notre famille. » Désormais, pour faire rêver les fans de foot également.
Modifié en dernier par Droopy2 le 07 mars 2022 10:28, modifié 1 fois.
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Karlmat
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Re: {OFFICIEL} "L'œuvre Majeure" joue à Rennes

Message par Karlmat »

Merci pour l'article :good1:
J'espère que Lovro sera bien remis pour le match contre Leicester dès jeudi..
Quand on est gouvernés par le mensonge et la violence on doit combattre et résister par tous les moyens.
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Droopy2
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Re: {OFFICIEL} "L'œuvre Majeure" joue à Rennes

Message par Droopy2 »

-Antonija Malec, maman de Lovro Majer :

« Lovro a terminé son lycée normalement et aurait pu aller à l’université. Il a appris l’anglais à l’école, le parle et l’écrit très bien et a bénéficié d’une éducation normale. Il a eu une vie normale. Lovro voulait aller à l’université, mais il a été contraint de faire une pause car ça aurait été difficile de combiner avec les entraînements, les matches.
Je n’ai jamais dit à Lovro qu’il était bon si ce n’était pas vrai. Je ne lui ai jamais dit des choses fausses. Il m’a dit une fois, quand il était vexé : « Vous êtes les seuls parents qui ne me soutiennent pas. » Par exemple, quand il fait un mauvais match, je lui dis qu’il a fait un mauvais match. Et il ne veut pas entendre ça (rires) ! Après les matches, on échange et je lui dis la vérité ! Avant, Lovro n’aimait pas entendre ça. Mais au fil du temps, il a commencé à accepter que parfois, c’était bien ou pas bien. Lovro sait maintenant s’il a été bon, comment il aurait pu faire pour être meilleur.
En tant qu’enfant, il était gaucher du pied, mais droitier de la main. Il avait toujours le ballon dans les pieds à la maison, même quand il mangeait. Lovro pense différent des autres joueurs. Beaucoup disaient que Lovro ne courait pas assez. Je le lui avais dit, quand il avait douze ans. Il m’avait répondu : « Je ne suis pas stupide, je sais où le ballon sera ». Il voit les choses que les autres joueurs ne voient pas. Il n’est pas le plus rapide, pas le plus fort. Il joue avec sa tête.
Vous savez, ma vie n’a pas changé parce que Lovro est joueur professionnel. Je ne dépends pas de lui financièrement. Je souhaite juste son attention en tant que fils, rien de plus. Toute ma vie a été tournée autour de Lovro, pas le joueur, mais mon fils. Lovro a eu ce dont il avait besoin. Quand il est passé du Lokomotiva au Dinamo, les choses ont changé un petit peu au niveau de l’argent pour lui. Il a commencé à changer certaines de ses habitudes. Ça n’a pas duré longtemps (elle sourit, le regard perçant). Je n’ai jamais accepté ce qui n’était pas normal.
Lovro essaie de ne parler que français avec les Français. Quand il a du temps libre, il écoute. Et s’il ne comprend pas quelque chose, il essaie de savoir via son téléphone ce que ça veut dire. Mais le français est difficile. Vous savez, je n’avais jamais pensé qu’un jour, il irait en France ! Peut-être en Italie, Allemagne… Mais on a été surpris par le fait qu’il aille en France. C’est le destin, sans doute.
Adolescent, il était passionné par les jeux vidéo, Call of Duty 2. Une fois, il a joué un match contre Rijeka. La rencontre s’est terminée à 20 h, et je l’ai emmené à un tournoi de jeux vidéo. Il est revenu à 2 heures du matin, puis s’est entraîné le lendemain matin. Aujourd’hui, c’est fini parce qu’il n’a plus le temps. »

-Božidar Šikić, président du Lokomotiva Zagreb :

« Je peux parler de Lovro mieux que personne. Je l’ai connu quand il avait 6-7 ans. À ce moment-là, j’étais directeur de l’Académie du Dinamo Zagreb. Quand je suis parti pour le Lokomotiva, Lovro est allé dans des petits clubs de Zagreb. Comme je le trouvais très talentueux, et qu’on montait en puissance sur la formation des jeunes, on l’a fait venir ici. Je fonctionne à l’œil et c’est comme cela que j’ai décelé Lovro Majer.
C’est un gamin très poli, qui aime vraiment le foot. Chez nous, il avait une éthique de travail et c’est pour cela qu’on l’a fait passer des jeunes aux seniors. Et c’est assez rare à l’âge qu’il avait (16 ans). Ça n’a pas été pas facile à son arrivée en équipe première, mais pour ceux qui jouaient avec lui, c’était facile. Il était doué, techniquement au-dessus de la moyenne, et son intelligence de jeu était déjà à un niveau avancé. Il lui fallait surtout travailler physiquement pour se mettre au niveau. Lovro est né footballeur. Il lui manque encore des petits détails dans son jeu, à perfectionner. S’il les réglait, il ne serait peut-être même pas à Rennes, mais dans un club encore plus grand.

Lovro sera toujours considéré comme un enfant de la famille Lokomotiva. Même quand il est parti au Dinamo, il venait toujours nous saluer. C’est quelqu’un de vrai et qui apporte une énergie positive dans un vestiaire.
C’est difficile de comparer Luka Modric et Lovro Majer, car je connais bien les deux. Luka a une ascension régulière dans sa carrière, il est meilleur plus il vieillit. Je ne suis pas pour cette comparaison. Luka Modric est un phénomène, quelqu’un de très fort physiquement, plus puissant que Lovro Majer. Sa première touche de balle fait qu’il est l’un des meilleurs au monde. Mais Luka Modric est arrivé à ce niveau vers les 30 ans. Lovro est encore très jeune. Et Lovro, c’est un visionnaire. Il voit ce que beaucoup ne peuvent pas voir sur le terrain. Lovro ne va faire que monter. On peut dire que son potentiel est sans limite. Il faut juste qu’il garde la santé. »

-Igor Cvetkovic, directeur technique du Lokomotiva :

« Il est incroyablement poli, sympathique. C’est un mec normal. Il tient ça de sa mère, je pense, qui était souvent là pour lui. Il a toujours énormément travaillé aussi. Il ne parle pas beaucoup, mais il va toujours demander aux gens s’ils ont besoin d’aide, dire bonjour. Des joueurs comme lui, on ne peut que les aimer ! Sur le terrain, tout le monde voit une solution et lui, il voit la troisième solution que personne ne voit.
Le Lokomotiva lui a donné quelque chose qui n’a pas de prix : du temps et un encadrement pour grandir et se construire. On a fait les choses bien pour lui et il nous a rendu la pareille.
Ensuite, quand vous êtes né à Zagreb, que vous avez grandi à Zagreb, et que vous jouez pour le Dinamo, c’est incroyable. Peu de clubs d’une capitale ont des joueurs nés dans la ville qui jouent en équipe première. Ses rêves d’enfant sont devenus réalité. Et pour nous aussi, car le voir partir en France… Ici, on regarde tous les matches. On est très fiers de lui. »

-Denis Gudasic, directeur exécutif du Lokomotiva :

« Je me souviens de sa détermination. Quand on a négocié son premier contrat au centre de formation, son contrat professionnel, il donnait une belle impression car il montrait son envie de réussir. Malgré quelques problèmes normaux pour un jeune joueur : de confiance en lui, parfois.
Quand il a commencé à montrer de signes de son talent, sa famille l’a supporté. Sa mère l’emmenait à l’entraînement, le ramenait, veillait sur lui. Il a pu profiter du contexte du Lokomotiva. On n’a pas d’importance sociale à Zagreb, on n’est pas un club qui a énormément de supporters. À l’inverse de Split, du Dinamo… On a donc développé une culture spécifique. On convertit ce qui peut être un désavantage, en un avantage économique. On n’a pas d’objectif de classement comme les autres équipes. Donc on a créé un environnement idéal pour les jeunes joueurs comme Lovro, pour les aider à progresser. Il n’a pas joué tous les matches avec nous, et comme beaucoup de jeunes joueurs, il a eu des hauts et des bas. Mais on lui a montré notre patience avec lui. Il n’était pas sous pression ici. Il allait avoir sa chance, quoiqu’il arrive.
Lovro a démontré tout de suite sa vision de jeu. Il a une habileté à réfléchir vite, à agir vite, à faire des passes que, même si vous regardez le match, vous n’allez pas voir en tant que spectateur. Il n’a jamais été le joueur le plus physique, donc il a dû trouver d’autres solutions dans son jeu. Il a développé ça.
Et puis, c’est un bon mec, il a un grand cœur. Quand il vient en Croatie, il vient toujours dans nos bureaux, dire bonjour à tout le monde. Il ne nous a pas oubliés, comme cela peut être le cas parfois. »

-Alen Peternac, entraîneur adjoint du Dinamo Zagreb :

« J’ai connu Lovro en lisant les journaux, à propos de ses prestations au Lokomotiva. Quand il est arrivé ici, au Dinamo, Nedad Bjelica était le coach. J’étais avec l’équipe B, et l’année d’après, je suis passé avec l’équipe première.
Ce qui est frappant avec lui sur le terrain, c’est qu’on ne sait jamais à quoi s’attendre. C’est pourquoi il est différent des autres joueurs. Ses coéquipiers peuvent se demander : est-ce qu’il m’a vu ? La réponse est oui, il voit toujours tout le monde sur le terrain.
Il joue plus près du but que Luka Modric, ce n’est pas une bonne comparaison. Luka est plus dans l’organisation de l’équipe. Quand Lovro a commencé à jouer pour nous, il voulait descendre bas pour récupérer le ballon. Quand le coach Zoran Mamic est arrivé, on a discuté et on s’est dit qu’il était meilleur près du but. Il a un bon tir, il dribble bien, c’est-à-dire que s’il est en face de trois-quatre adversaires, il peut s’en défaire. Il a accepté de jouer plus près du but, nous a écoutés.

Il n’a pas choisi Rennes par hasard. Il nous en a parlé. Il a choisi ce club en pensant à son futur. Il aurait pu aller dans un club plus « renommé », mais il voulait avancer étape par étape. La meilleure situation pour lui, c’était d’aller là, car il a vu que le championnat était performant, que le club aimait jouer avec des jeunes joueurs et que pour son développement, c’était une bonne chose.
Désormais, il est tout près d’être dans le onze de départ de la Croatie. Si vous me demandez, il doit jouer. Mais il y a des joueurs talentueux à son poste. En tout cas, quand vous êtes dans les 23, cela veut dire que vous représentez quelque chose. On va le voir dans les prochaines années. »

-Arijan Ademi, capitaine du Dinamo Zagreb :

« Je l’ai rencontré quand il est arrivé au Dinamo. On avait joué l’un contre l’autre auparavant, je connaissais son talent. On est rapidement devenus partenaires de chambres. Je me souviens d’un garçon très poli. Quand il est devenu la star de l’équipe, il est resté le même. C’est pour cela qu’il est Lovro. Il est très intéressant, on ne s’ennuie jamais avec lui. On peut parler de tout, il est intéressé par tout.
J’ai une anecdote le concernant. Après un match qu’on avait joué en Coupe Europe, sept joueurs cadres de l’équipe étaient venus dans notre chambre. Lovro venait d’arriver, il était poli, effacé. Il était tard, Lovro était intimidé d’être avec cette compagnie. Le capitaine de l’époque était là… (Il rigole) Pour faire une blague, j’ai dit à Lovro d’éteindre les lumières et de dire aux joueurs qu’il voulait aller se coucher. Il ne voulait pas, j’ai insisté. Il a fini par le faire… « Les gars il est tard, je veux dormir ». Les gars m’ont regardé en se disant « qu’est-ce qui se passe ? ». Ça a été calme pendant deux minutes et ils sont partis. Après quelques jours, je leur ai dit que c’était moi qui lui avais demandé. Tout le monde a rigolé et s’était dit qu’il était courageux le jeune ! Une fois qu’il s’est adapté à un groupe, il est très drôle.

Ça a été un plaisir de jouer avec Lovro parce qu’il prend des risques, il prend l’équipe sur son dos en match. On peut toujours compter sur lui pour tenter des choses. Et il peut courir énormément, sa forme physique est très bonne.
Quand il a reçu une offre de Rennes, il m’a demandé mon avis. Ce que je pensais du championnat, du club. Il m’a demandé si ce championnat était bon pour lui, par rapport à son type de jeu. Je regarde beaucoup de matches et je vois bien que Rennes joue un football d’attaque, c’est agréable à voir. Quand Lovro à la balle, on voit aussi que les trois attaquants courent devant, car ils savent qu’il peut leur donner un bon ballon. J’aime toujours regarder ses matches. »
Modifié en dernier par Droopy2 le 08 mars 2022 09:44, modifié 1 fois.
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Filouchelli 2.0
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Re: {OFFICIEL} "L'œuvre Majeure" joue à Rennes

Message par Filouchelli 2.0 »

Je suis lovrosexuel.
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Droopy2
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Re: {OFFICIEL} "L'œuvre Majeure" joue à Rennes

Message par Droopy2 »

Interview de Lovro.
-À quel moment avez-vous su que vous vouliez devenir joueur de foot professionnel ?
C’est quelque chose que je n’ai jamais dit à personne. La génération 1998 du Dinamo Zagreb, avec laquelle j’avais eu l’habitude de jouer, dont j’étais le capitaine avant de quitter le club, a gagné la Coupe Nike en 2013 (l’une des compétitions majeures des 14-15 ans). J’étais content pour eux, mais je savais aussi que petit, j’étais meilleur qu’eux. À partir de ce moment-là, je me suis dit : « Je vais faire tout ce qui est en mon possible, m’entraîner dur, mettre tout en place pour devenir un jour professionnel ». Cela a été le moment charnière pour moi, le déclic. J’ai commencé à m’entraîner comme un fou. Vous savez, j’ai toujours été bon avec le ballon, mais dans le foot moderne, ce n’est pas assez. Vous devez courir beaucoup, être agressif. Si vous n’êtes bon qu’avec le ballon, vous ne jouerez pas.

-Pourquoi avez-vous quitté le Dinamo à 12 ans ?
On va dire que parfois, tout n’est pas comme cela devrait être, tout n’est pas juste dans ce sport. Et puis à cet âge, vous êtes aussi un enfant, vous ne comprenez pas tout. À l’époque, j’étais un joueur suivi de près au Dinamo, mais je ne m’amusais plus comme avant. Mais au final, ça ne pourrait pas être mieux pour moi aujourd’hui, dans ma carrière et ma vie.

-Dès 18 ans, soit trois ans plus tard, vous faites vos premiers pas en pro au Lokomotiva Zagreb. La partie la plus difficile pour vous a concerné le travail physique ?
Oui, j’étais un joueur talentueux, mais comme beaucoup d’autres. Le talent est une petite partie de ce qu’il faut pour réussir. Le travail est le plus important. J’avais besoin de cela, travailler dur, pour être prêt physiquement à jouer au plus haut niveau. Cela n’a pas été simple, mais je ne pense pas que ce soit simple pour n’importe quel joueur. Au Lokomotiva, j’ai joué vite et très bien.

-À Zagreb, on parle de vous comme d’un joueur qui « voit sur le terrain ce que les autres ne voient pas ».
C’est agréable d’entendre ce genre de compliment ! Je ne veux pas parler trop de moi… Je peux juste dire que j’apprécie jouer, être présent pour l’équipe, gagner… Jouer au football, finalement. C’est comme cela que je vois les choses. Après, concernant mon jeu, je vois les choses, parfois ce sont des bonnes solutions, parfois non.

« Honnêtement, je préfère marquer un but que faire une passe »

-Pouvez-vous nous détailler votre façon de penser sur le terrain. La passe décisive pour Gaëtan Laborde contre Brest, est incroyable par exemple.
Je ne pense pas trop quand je joue au foot. Si vous voulez jouer votre meilleur football, je pense qu’il ne faut pas trop réfléchir. Sinon, vous faites les mauvais choix ! Cette passe pour Gaëtan, je l’ai vu courir et je m’attendais, enfin j’ai eu ce sentiment, qu’il pourrait se trouver à cet endroit-là, et j’ai mis le ballon. C’était du feeling. Le plus important, c’est d’être naturel, soi-même. C’est dans ces moments-là que je joue mon meilleur football.

-Quel est votre geste technique préféré ? La passe ?
Honnêtement, je préfère marquer un but (rires). Je suis comme tout le monde ! Mais c’est évidemment super quand je fais une passe décisive et que cela aide l’équipe à gagner un match. Quand on gagne comme c’est le cas en ce moment, je pense qu’il n’y a pas de meilleur sentiment.

-Comment définissez-vous votre rôle sur le terrain ? Un facilitateur ?
Oui, je pense. Marquer, passer, tout m’intéresse. J’aime être dangereux devant le but adverse, donner une bonne passe, dribbler, faire une feinte de tir… J’apprécie tout cela.

-Des gens vous comparent à Luka Modric. Cela a-t-il du sens ?
Bien sûr, c’est agréable d’être comparé à un joueur comme lui, le meilleur joueur à avoir jamais joué pour la Croatie. Il a gagné le Ballon d’Or quand même ! Mais je ne pense pas à ça, je veux prouver chaque jour ce que je peux faire, travailler dur, apprendre de nouvelles choses… Je veux jouer au plus haut niveau comme lui, c’est sûr. Je fais le maximum pour y arriver.

-Comme Modric, vous avez les cheveux longs et vous portez un serre-tête…
La raison est que je ne peux pas jouer sans mon serre-tête ! Sans ça, je penserais à la façon dont mes cheveux bougent (rires). J’en ai besoin pour jouer et je me sens confortable avec. Et c’est devenu une part de moi aujourd’hui.

« Il y a cinq ans, je ne me voyais pas du tout dans le championnat français »

-Vous êtes arrivé en France il y a six mois. Comment vous sentez-vous à Rennes ?
Très bien, très heureux au club, dans la ville. Honnêtement, je ne pensais pas que cela allait se passer aussi bien. Avant d’arriver, je ne savais pas à quoi m’attendre. Et encore une fois, je ne m’attendais pas à ce que ce soit si bien. Je me doutais que cela allait être difficile de quitter pour la première fois mon pays, mais je suis extrêmement heureux au final. J’apprécie l’entraînement, les matches, la vie. Depuis le premier jour, que ce soit les joueurs, le coach, les gens du club, tout le monde m’a accueilli parfaitement. C’est une étape parfaite pour moi. Personne ne s’attendait à ce que je m’adapte aussi vite.

-Venir en France était une surprise, non ?
Il y a cinq ans, avant de commencer à jouer au foot pro, je ne me voyais pas du tout dans le championnat français (rires) ! Je n’y pensais pas, en fait. Et aujourd’hui, je ne pourrais pas être plus heureux !

-En Croatie, peu de personnes croyaient à votre succès à Rennes.
Oui ! Quand j’ai signé ici, 90 % des gens s’attendaient à ce que j’échoue. Parce que la Ligue est difficile, les joueurs courent beaucoup. En Croatie, les gens essaient toujours de trouver le défaut des joueurs. C’est l’une des raisons qui explique cela. Moi, je voulais me prouver que je pouvais jouer dans n’importe quelle Ligue.

-Justement, vous jouez un jeu fantastique cette année. Est-ce aussi agréable à jouer qu’à regarder ?
Oui. La façon de jouer de l’équipe me convient parfaitement. On joue un foot d’attaque, mais on ne fait pas que ça. On défend beaucoup, on court, on presse l’adversaire et c’est la raison pour laquelle les autres équipes sont en difficulté face à nous.

-Vous attendiez-vous à cette qualité de jeu ?
Je savais que c’était le niveau supérieur, que tout était plus fort. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’on joue aussi bien collectivement. On doit continuer sur cette voie.

-Vous avez travaillé avec un coach personnel depuis vos débuts.
De mes 10 à 15 ans, et même après, je m’entraînais avec un coach particulier, oui. Mais ce n’était qu’un entraînement, je ne comprenais pas vraiment à quel point c’était important pour moi de travailler comme ça. Je le faisais sans but réel ! Je n’appréciais même pas trop ça… J’étais un enfant, je voulais plutôt jouer avec mes amis, jouer aux jeux vidéo… Mais à partir de la Coupe Nike, j’ai réalisé l’importance de cela, et depuis, je m’entraîne très dur. Deux personnes m’ont aidé dans ces entraînements privés et je voudrais les remercier : Vlado Majic, un coach de foot, et Goran Markovic, docteur en ostéopathie.

« Il faut trouver un moyen de rester à son meilleur niveau »

-Après deux saisons réussies au Lokomotiva, vous partez au Dinamo où vous ne jouez plus. Comment avez-vous vécu cette période ?
C’était très dur. Un joueur qui ne joue pas, qui a connu cette situation, sait à quel point c’est difficile à gérer. J’ai été dans cette situation pendant un an et demi. Le coach avait sa vision. Cela a été la période la plus compliquée dans ma carrière. Mais quand je regarde en arrière, j’en garde du positif. Si vous apprenez quelque chose de ce genre de situation, ça ne peut que vous aider par la suite. Bon, sur le moment, je ne pensais pas comme ça… J’étais jeune, pour la première fois dans cette position, en colère. Mais aujourd’hui, je me dis que ça m’a aidé à progresser.

-Comment avez-vous réussi à faire votre place ?
Le changement de coach m’a aidé. Mais j’ai continué à m’entraîner très dur durant toute cette période. En plus des entraînements collectifs, je faisais quatre séances en privé par semaine : pour tirer, progresser physiquement… Je faisais deux séances par jour, je me tuais à l’effort. Je suis sûr que c’est la raison pour laquelle j’ai réussi à jouer et faire la saison que j’ai faite l’an passé au Dinamo. Et à arriver ici à Rennes.

-Vous vous servez de la lecture, aussi, pour progresser.
Oui, j’aime cela. Je considère que parfois, on peut avoir besoin de progresser grâce à différents moyens. Cela peut être les livres, la psychologie, la famille… C’est dur de maintenir son niveau de jeu dans la durée, d’être bon à chaque match. C’est le plus dur, sans doute. Parfois, vous jouez bien trois, quatre, cinq matches et vous commencez à être trop satisfait de ce que vous faites. Pas parce que vous le voulez, mais parce que vous êtes un être humain. Et dans ces cas-là, il faut trouver un moyen de rester à son meilleur niveau. Pour moi, cela passe notamment par la lecture de livres écrits par des gens qui ont réussi cela. Par le fait d’essayer de prendre quelque chose d’eux et d’apprendre.

-Vous avez toujours porté le numéro 10 en Croatie. Pourquoi ?
Cela a toujours été mon numéro chance et puis je me sentais bien avec ce numéro dans le dos. Au Dinamo, porter le numéro 10, c’est quelque chose d’important. Je n’avais pas de pression par rapport à ça, cela m’a surtout aidé à progresser et à être le meilleur possible sur le terrain.

-À Rennes, vous êtes passé du 10 au 21. Pourquoi ?
Je ne sais pas pourquoi… Le numéro 10 n’était pas libre, il ne restait pas beaucoup de numéros disponibles et celui-là me plaisait. Et quand c’est le cas, je n’aime pas trop changer les choses. Je vais continuer à jouer ici avec le 21, c’est sûr.

-Vous êtes un enfant de Zagreb. À quel point cela a-t-il été important pour vous de porter le numéro 10 au Dinamo, d’en être un joueur star ?
C’est un rêve qui est devenu réalité. C’est impossible d’expliquer ce que cela représente pour moi… Aujourd’hui, je n’ai même plus trop l’impression d’avoir été numéro 10, d’avoir joué comme ça… C’était énorme, en tout cas. Pour un enfant de Zagreb, il n’y a pas mieux. C’est mon plus bel accomplissement à ce jour.

-Justement, vous êtes plus régulièrement appelé en sélection depuis votre arrivée à Rennes. Quel est votre but à terme ?
Devenir l’un des joueurs les plus importants de la sélection. Mais je ne me mets pas de pression, je préfère apprécier tout ce qui m’arrive. Mais oui, être dans le onze de départ, aider la Croatie dans les gros tournois… Cela serait bien.

-En êtes-vous près ?
Oui je pense. En tout cas, je fais tout pour y arriver.
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Re: {OFFICIEL} "L'œuvre Majeure" joue à Rennes

Message par Droopy2 »

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Un air de famille. :mrgreen:
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Re: {OFFICIEL} "L'œuvre Majeure" joue à Rennes

Message par SizzlaDu35 »

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ArtiShow
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Re: {OFFICIEL} "L'œuvre Majeure" joue à Rennes

Message par ArtiShow »

Pour ceux que ça intéresse... y’a le Majer ”du pauvre” sur Canal+ en ce moment !
Futur vainqueur des Prostiks 23/24 !!!
CCCCCECCECCECCECCECCECCFCFCCFCECECFCCCCFCCCCCCC
C : Championnat
E : Europa League
F : Coupe de France
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