De tout, de rien...

[amalfitano]

Dernier message de la page précédente :

Pouah , en bref

[Droopy2]

Merci !


..../....
-4-
Pour des raisons pâteuses (bouche) puis plâtreuses (jambe), je n'ai plus le souvenir exact des mots, des phrases, de leur chronologie... Cependant, puisque nous sommes entre nous, et que beaucoup ont déjà abandonné la lecture de ces lignes (amis jeunes, je suis désolé, mais zapper des mots, ce n'est pas changer de texte, ne soyez pas déçus), je n'ai pas eu d'impressions particulières en rencontrant Prof: sans l'avoir imaginé, je n'étais pas surpris. Peut-être le demi-centimètre en plus, mais ne chipotons pas, même si plus c'est haut, plus c'est beau, selon certains.
Contact naturel, direct, avec ce qu'il faut d'ironie dans le regard, étant donné le "background". Lui, et attention je vais employer une métaphore...., m'est apparu assez impénétrable, sous des dehors joviaux z'é simples. Impossible de deviner vraiment ce qu'il pense... heu, un peu comme moi, sauf que je ne suis pas forcément jovial, ni très simple, mais ce soir là, soudainement détendu, blues rangé dans le top-case, fermé à clé. Et moi, ouvert.
En revanche, ce qui me colla à la peau au fil des présentations, fut ce pseudo de Droopy... comme une incrédulité à l'instant du serrage de mains!

"Aaaaah, Droopy.' (avec des 1, des ?, et des, dans les regards et les sourires)... les "aaaaaaah" les moins audibles, et les plus nasillards, semblaient avoir ajouté trois consonnes à la fin: "aaaaaargh..." Un reste de parano sans doute, mais presque rien, une parano de fin de mois...

Les pseudos prenaient donc forme humaine, Matarjeu, Austin Powers, Must, Bart du 35... Marie-Laure, j'avais dû déjà l'apercevoir un soir de match, en compagnie de la Reine...

Il devait être aux alentours de 20h30, et après la remise du présent luthineur de Matarjeu, genre prends ce cd cochon grouillant de branles et de sarabandes sous ma chemise rayée, c'est Kdo, tu m'en diras des nouvelles, vieux dégoûtant! gnééé, gnééé, gnééé, d'ici qu'un forumiste koplandais aurait la lubie de m'arracher la précieuse galette baroque, on m'invita à pénétrer dans la baraque, dans le lieu sacré : kophouse!

Sagacité de la Reine qui avait prédit sur ce forum que je finirais par venir. Ben oui, en dehors des cocktails, des boîtes de nuit, des fêtes foraines, des soirées en général et des repas de famille en particulier, j'ai des crises de sociabilité, mais je redeviens normal après.

Là me revint un antique mp d'un forumiste dont je tairai le nom (sauf contre arguments sonnants et trébuchants, ou une dernière vodka). Celui-ci me recommanda ne pas céder aux sirènes de l'invitation (les sirènes célèbres d' Etincelles éthyliques> : Prof et Casual), vu que le repaire en question, selon ses dires, était aussi nauséabond que ses hotes... Il m'avait glissé un détail de décoration de l'endroit. Quelque chose comme un trophée, avais-je supposé...

.../...

[fancasmor]

Bon on a compris que tu gagneras pas le Goncourt avec ça

Sérieux c'est, comment dire, indigeste, pour pas dire plus

Je crois lire un délire perso sous morfine

Fais un résumé en trois phrases, se serait plus intéressant

[Droopy2]

L'important est que ça me plaise ! Et que ça m'a bien aidé lors des joies de la rééducation !

[Droopy2]

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-5-
Tant que j'y songeais, une fois fois le seull franchi, un coup d'oeil circulaire s'imposait, simple vérification. On m'aurait donc menti ? pas de casque de C.R.S. à se mettre sous la prunelle ! Je l'ai peut-être loupé. Perdue, la relique, engloutie par la déco grouillante, qui a l'air de soutenir les murs plutôt que l'inverse... ? Ou bien rumeur de forumiste... En tout cas, j'y suis, à Kopland...

La déco ? Difficile d'en définir le style, révolutionno-anarcho-routier?, et d'ailleurs y a comme des pans de mémoire arrachés,
depuis que, enfin, hum, vous voyez...

Cependant, entre cette photo de jeune homme nu dont certains discutaient la réalité de l'onanisme ('avisai Must, ouf, ce n'était pas lui sur la photo, considérant cette main ferme toujours scotchée à la cannette), ces quelques femmes également dévêtues et prenant la pose entourées de coupures de journaux (un travail acharné de Must ?), de phrases et de graphismes divers, je peinais à définir l'identité de l'endroit, sinon que l'on y trouvait un sympathique frigo, refuge provisoire de mes brochettes, et une vodka bien tiède en guise de premier verre, payant, mais un tarif pour radins, ou privilégié, c'est souvent kif-kif... Cela ressemblait à un bar quoi, pas loin des << Beaux-Arts », fin des années 70, 'manquait juste le vieux flipper... Je m'assis, sans me douter que je n'allais guère décoller de mon siège durant presque 8 heures, le plus souvent face à Prof, ce qui bouchait un peu la perspective, mais, curieusement, je ne lui en fis pas la remarque... Prof, y a pas que la hauteur, y a la largeur aussi : c'est comme le pain complet, ça impressionne.

Avons-nous << refait le monde », comme il l'a écrit ? ça ressemblait un peu à ça, ou bien chacun refaisait << son » monde, celui que l'on traîne avec soi, et dont certaines pièces correspondent à celles du type, ou de la typesse...sorry!, d'à côté, via des événements, des grandes dates... j'ai souvenir d'un passage sur mai 81...espoirs, désillusions, c'est loin tout ça... hum, si ça se trouve, je suis remonté à mai 68...mes 8 ans... je ne sais plus... à la finale de 71... des vieilleries de quand j'étais tout jeune... chacun déballe ce qu'il veut, pas trop de foot, et c'est très bien.

Refaire le monde est une excellente thérapie, pour peu qu'on la prenne à la légère : le meilleur moyen, pas le plus évident..., de supporter ses névroses étant de les faire vivre!

La vodka était bonne, ou bien était-ce la chaleur qu'elle provoquait..., d'autant meilleure que ça faisait un bail que je n'en avais pas bu... Le barman se montrait attentif et généreux...

Mentalement je prenais des notes, la plupart oubliées depuis... Hiératique, Must déambule, et sa cannette n'a qu'a bien se tenir... De temps en temps, tel un tapir bonhomme mais doublé d'une fouine fureteuse, Matarjeu pointait son museau. Je ne sais pas pourquoi cet homme, on peut le nommer ainsi finalement, suscite l'envie de dérision, attention... pas à son endroit (et pas cet endroit enfin !), le délire matois, le mot goguenard. J'ignore pourquoi je l'assimile à un fourbe gaffeur, mais sous des dehors placides et sereins, y a une lueur trouble dans le regard, quelque chose entre le psychopathe ricaneur et le traitre abusivement sudoripare. Dommage, il ne boit pas d'alcool, enfin, pas ce soir... je suis sûr que sa nature carabistouillesque s'épanouit avec quelques degrés de plus. C'est aussi mon cas, c'est fou comme ma quarantaine s'épanouissait.
Manque de bol, Confucius s'est occupé de mon cas: "Passé quarante ans, les défauts sont incorrigibles." Passé quarante degrés d'alcool aussi.
.../...

[Droopy2]

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-6-
Hop un deuxième, ou troisième verre, la vodka désormais au frigo est plus fraîche, et mes joues plus chaudes, elles doivent rougir, comme d'hab', pfff.... D'aucuns commencèrent à s'inquiéter de la durée de mes échanges avec Prof... Des sous-entendus attendus, et pourtant nous nous tenons, face à face, à distance respectable. Il ne m'a fait aucun clin d'oeil, que je sache... Rien à faire, Freud a décidément raison, tout est sexuel ici-bas, même lorsque ça ne l'est pas ! Afin de couper court à la rumeur gouailleuse, l'amie de Prof (oups, j'ai oublié son prénom, à supposer que je ne l'ai jamais connu...) s'approcha de son menhir d'homme, réellement digne d'un dome, toute de tendresse prévenante, et s'en va jauger le blablateur nouveau, mettant fin à une situation révolutionnaire qui s'était installée jusque là: le sexe fort avec le fort (féminin donc...), et l'autre, avec lui-même, c'est évident. L'échange de phéromones avait quelques ratés, Must errait avec un regard sombre et une cannette épuisée par sa main ferme...
Ondes de Cupidon, pourtant, entre Prof, papillonnant des cils de félicité, et...,heu, ah, enfin celle dont j'ignore le prénom..., qui lui massait fermement, avec quelle suave maîtrise !, la cuisse gauche, morceaux d'anthologie, le massage, et la cuisse. Un mouvement fascinant de va-et-vient duquel, a-hum..., je dus, décrocher rapidement lorsqu'elle m'interrogea sur mon âge (à partir du moment où l'on se dit vieux, tout le monde est adepte du carbone 14 et veut savoir !). Et là, un des derniers petits bonheurs qui me reste, face à l'étonnante vérité, elle fut véritablement étonné... je fais plus jeune ! youpi. Et soupir, quand même... Voilà, retour aux apparences, à ce que le regard retient, aux jugements captieux peut-être, mais qui arrangent ! des fois, ça se savoure, comme une douceur... En même temps, personne ne m'a dit que je paraissais avoir 20 ans, ou 30... Question trentenaires, outre le menhir, y avait l'accro aux tapirs, sus-évoqué...

Se croyant dans un cocktail collégien, il déambulait en lachant invariablement la redoutable proposition: << un pitch-beigneeeet? >>... comment refuser, impossible, cet homme a le sourire sorti tout droit du Mekong, une sorte de rictus en attente de ricanement, il vous fixe de biais dans les yeux, ce qui n'est pas facile, pensai-je, surtout qu'il les plisse, ses yeux ! chaque pli est un trait d'insistance, soulignant son désir profond : « tu vas les manger, je le sais, je le veux ! »... Ce fut mon tour: « -Un pitch-beigneeeet ? »

Un proverbe cambodgien dit: << Si tu fais le mal, que du moins cela t'engraisse!". Cet homme à lunettes devait prendre un plaisir pervers à le détourner: faire le mal en engraissant les autres. Merci, Matarjemachin! A mon âge plaisir de bouffe ne dure qu'un moment, poignées d'amour durent toute la vie!
"-"looors Droopy, pitch-beigneeeet, hmm??"


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[Droopy2]

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-7-
Résigné, j'acceptai ce présent à haut pouvoir lubrifiant, échangeant quelques ricanements asthmatiques et faisant biaiser mes yeux à qui mieux-mieux, dans un souci louable de convivialité matarjesque ! du moins ce que j'en supposais...souci aussi de retarder l'ingurgitation du bouche-artères cancérigène... Mais rien à faire, je devais y passer, à mon tour donc... Pitcha jacta est... gloups and burp, ça glissa tout seul, un aller sans trop de retours... à cet instant, vu la densité de gras au coeur de la paume, nous n'aurions jamais pu nous serrer la main sans jouer à la savonnette farceuse. Vous allez finir par croire que j'ai halluciné, mais pourtant je n'en étais qu'à la vodka, pas encore au whisky, alors, hein ! Lisez bien le profil de Matarjeu, cet homme écrase des insectes ! par plaisir ! durant ses loisirs uniquement, mais enfin...! D'ailleurs, je le vis reluquer deux ou trois mouches rckistes anémiées, tentant de les attirer par quelques reliefs de pitchs savamment disposés à ses pieds. Stratagème qui échoua lamentablement : les grosses bleues apprécient les espaces dégagés, tels le crâne de Prof. Matarjeu dut réprimer ses instincts, sa pensée très vive, lisible au tour orbital entier accompli par ses yeux, lui déconseillant le coup de tatane au mètre 75 et demi au moins. Je jurerais l'avoir entendu marmonner un « Tapirlipopette ! ! ! » aussi rageur que faible...

J'en oubliais que je me trouvais à Kopland pour un barbecue. Je ne l'ai pas vu de la soirée, étant demeuré à l'intérieur, à l'instar des mouches pitchées. De plus, je demeurai inactif, et je vis sortir du frigo les brochettes crues, qui me revinrent impeccablement cuites grâce à l'amie de Prof. Je culpabilisai lourdement, moi enchaînant les verres, immobile, tandis que les femmes barbecuaient, enfin, je suppose, du moins elles servaient... Le problème, lorsqu'on culpabilise, c'est que l'on bouge encore moins, trop occupé avec soi-même...

Je me demandais, dans cette allègre atmosphère, si les sourires auraient été aussi nombreux dans le cas où j'aurais apporté ma zic magique. J'aurais été conciliant, allez, juste un "yer blues" pour jauger les réactions, suivi du Cum dederit du Nisi Dominus de Vivaldi...

Cet art original de l'enchainement m'a grandement été inspiré par Matarjeu. Une fois ses crises apaisées, voilà un homme empreint d'une grande sagesse, ponctuant chacune de ses interventions d'1 proverbe, dont l'énigmatique: " le joueur de flûte sculpte son souffle avec la main"... "-Must!" m'écriais-je.

"- Que nenni, Chui Shou." lacha-t-il.

C'était son heure, au diable les pitchs sans succès, les insectes rescapés, l'anonymat assassin, venez, approchez, faites cercle! Le luth est de sortie, il intrigue, provoque quelques commentaires bien sentis "ha ben plus besoin de casser le manche, c'est fait!", réactions un peu automatiques devant ce que l'on ignore ou dont on a une idée vague. Un peu comme dans les années 60 lorsque accordéon rimait avec la daube-musette d'Aimable. Luth-classique-ennui... baroque et ennui, quel contresens! Lisant probablement dans mes pensées, Matarluth déclama:

"-Les silences et les accords font, enseeeemble, la beauté de la musique!"

"-Heuuu... Johnny Rotten?" tenta Prof.

"- Diantre non, Li Je Li"

Assistance interloquée, un peu dissipée, mais peut-être le seul local de kop au monde à s'être fait caresser les murs par les notes d'argent d'un luth. A 1500 euros... (y en a que ça impressionne, alors je le précise...) Air absorbé, rien ne l'atteint, sinon le souci de ne pas déraper. Les insectes allaient connaître un instant de répit... clic-clac
ça commence...

.../...

[amalfitano]

C'est étouffant ton baratin , tu saoules le forum de paroles

[Droopy2]

Aucune obligation de lire. Et au moins, il y a du vocabulaire.
Je note que le .net, à ma grande surprise, fut, pour le coup,... (soyons objectifs !), fort civil et aimable !

[amalfitano]

[Tryphon]

C'est étouffant ton baratin , tu saoules le forum de paroles

La bienveillance habituelle.

[Droopy2]

C'est bientôt fini, je le rassure !

[amalfitano]

Merci

[Droopy2]

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-8-
Le luth est un fumigène, pour qui sait le manipuler: c'est bien simple, vous ne voyez plus rien, la griserie s'empare de vous, et grand avantage, vous ne toussez pas, sauf dans les salles de concert à la moyenne d'âge gériatrique molle et catarrheuse. J'ai cru voir poindre un lever d'auréole, comme une lumière venant ceindre le dome de Prof, qui pourtant n'avait cessé de répéter: "bon, hein, je n'y connais rien, mais...". La Grâce enveloppait Kopland, l'assemblée béate affichait un sourire cosmique, comme un printemps perpétuel, avec force de petits oiseaux se chamaillant dans les bourgeons, les tapirs qui coursent les tapirettes, les amoureux partout et leurs baisers qui n'en finissent pas avec beaucoup de salive, les blue-jeans soudainement trop serrés, les mains en goguette et des visages qui
clignotent "Je veux de l'amour"!
C'était religieux!

Tel un anachorète s'ouvrant au monde, Matarjeu dispensait la beauté à nous tous, ardents cénobites d'un soir! Evidemment, et l'air connaisseur d'un Must ayant enfin explosé sa cannette en témoignait, chacun avait reconnu ce célèbre Menuet en fa dièse majeur, tiré d'une tablature manuscrite anonyme conservée à la bibliothèque de Zurich, dans le livre "Galantheste Methode, die Laute zu tractieren" ("Méthode galante pour tracter le luth") de Stephan Lundgren... "-Hum, la page 55... c'est indubitable, chuchota Prof. Quel toucher ce Matarchut... moins qu'Hopkinson Smith, mais plus délié que Johnny Ramone......"
"-Mmmoui, comme une immanence, un je-ne-sais-quoi en lui qui me ferait réapproprier l'oeuvre, souffla Casual... Ah, Prof, poursuivit-il en retenant ses larmes, autant te l'avouer, c'est transcendant, c'est le top de la crème du dessus du panier!"

"-Un virtuose..."

"Tu n'y es pas Prof, un artiste, le Tamarjeu, il a ses entrées chez Euterpe... Que ne l'avons nous engagé comme luthiste permanent du RCK?"

"-Belle idée, fidèle Casual, mais savoure plutôt, ha si j'osais, j'te l'danserais ce menuet!"

"-Moi aussi, j'me l'ferais bien... Faudrait l'apprendre au kop! luth mégaphoné, et à l'entrée des équipes, un bel ensemble du RCK, par couples, un menuet géant dans les gradins..." -
" -Que crois-tu, jeune poulain, j'y ai déjà songé! mais c'est un peu juste pour cette saison... Tiens, là... regarde ses doigts à Jeumemar, si c'est pas la méthode de Marcel Dadi, ça..."

"-Pénétrant..." murmura un Must songeur.

Lutharjeu égréna les derniers arpèges, non sans écrabouiller sous l'ongle de son pouce droit, empli d'une bouillie noire, quelques moucherons idiots voletant autour des cordes, syncopant ainsi, entre deux visées mortelles, la fin du menuet en un irrésistible cha-cha. Dernière note, silence suspendu aux yeux embués...

"-Hourrah!Vive Maturluth!" s'enthousiasma Must!

"-Encore, Ma-tur-luth, Ma-tur-luuuuth!!!" Kopland trépignait, basculait dans une folie baroque!

"-Matarjeu, mon jeuuuune ami, reprit l'artiste, fort de son succès, pas Maturluth, Ma-tar-jeu. Certes, reconnaissons le, "Les échos de la musique s'enrouuuulent autour des piliers"!"

"-Monica Lewinsky?"

"-Peste non, fougueux Must, ne seriez-vous pas un zeste obsédé???

Les libations repartirent de plus belle, tandis que repu d'autant de reconnaissance, et suçottant voluptueusement son pouce droit, Matarjeu remballa avec moultes précautions le luth dans son étui, avant de le refermer violemment, vlam!, emprisonnant deux coléoptères mélomanes. Ses yeux se révulsèrent, le fond de l'oeil s'injecta de sang, un "MIAM!" sonore et convulsif ponctuant cette brève crise. De quoi alimenter "Vous mangez quoi, là?" vers 4 heures du mat'...

Peu de temps après, il prit congé, discrètement, d'autres esgourdes de ripailleurs à satisfaire sans doute. D'humeur badine, il voulut partager sa bonne humeur en se plantant joyeusement face aux plus malades d'entre nous: "-Un pitch-beigneeeet??? Hé hé-gnééé..."

Il s'éloigna, marchant droit, zieutant de biais, déglutissant instinctivement mais bavant peu, modestement... A cet instant, je ne vis que lui: C'était la seule personne sans mouches autour. Mais combien dedans?

Là s'achève mon récit, bien qu'il ne fût que 23 heures... tout est flou ensuite, agréable et flou...

Certes, j'ai souvenir d'un inspecteur Must en quête de renseignements sur emma, persuadé que je la connaissais suffisamment pour en faire un portrait en pied, ou en coupe, je ne sais pas. Je le sentais prêt à prendre des notes au milieu d'un fouillis de numéros de portables, et quelle ne fut pas mon erreur de le décevoir par mon ignorance... A posteriori, j'aurais aimé découvrir la nature de ses questions... tant il paraissait décidé à m'extorquer le détail le plus riquiqui, si elle savait danser le menuet par exemple (il semblait prêt à tout, pour un simple rendez vous, pour un flirt, avec elle, pour un petit tour, un petit jour, entre ses bras, etc!)... Le laissant à sa frustration, je n'enviais pas le sort de la cannette qu'il empoigna violemment.

Emma sembla allumer les fantasmes les moins avouables, d'ailleurs personne, ou presque..., n'avoua.
Bien que Prof parut renforcer en ces instants l'idée qu'il demeurait un redoutable hétéro, mais je ne puis en dire plus! 1 mètre 75 et demi, vous pensez...

Hum, quelle image inscrivons nous au bout du compte... fantasmes, intérêt, dégoût, indifférence... et ces pseudos, ces écrits trompeurs... tiens, un forumiste postant peu, Souspouète, lui, ressemble au vrai Droopy, un Droopy ayant frayé avec Jean Lefebvre... et Austin Powers, éternel sourire en coin et yeux espiègles, lorsqu'il ne tousse pas après avoir inspiré une chope fumant mystérieusement..., je ne sais pas pourquoi, je l'engagerais dans "Les Brigades du Tigres", une petite moustache, et hop, un apache sur les fortifs......

Tout est flou, se mélange... Casual me l'a répété plusieurs fois: "Je ne t'imaginais pas comme ça!"... Ah?

Hé bien moi, jamais je ne m'étais imaginé comme ça, inerte sur la chaussée, après un barbecue, pour me retrouver en pension....

(dernière page....) :

[Tryphon]

Bon, amalfitano tu nous fais un résumé-analyse pour lundi, hop ! Ce sera noté.

[Droopy2]

Il manque juste l'extrait audio de l'ami Matarjeu et son instrument. À l'époque, il débutait le luth. Je pense que c'est l'unique fois où l'on entendit du luth dans le local du RCK !