De tout, de rien...

[Droopy2]

Dernier message de la page précédente :

Oui, la côte sud, en effet.

[fancasmor]

Rien a voir , mais belle initiative de ce prof de Châteaubriant.

https://www.ouest-france.fr/sport/footb ... 1b06b7bf07

[Rouje e nair]

Oui, superbe idée.

[Droopy2]

https://www.francelive.fr/article/franc ... e-8011804/

[Droopy2]

Retour vers l'est, et invariablement, Paris demeure une ville encore plus dégueue que Rennes.

[Droopy2]

En mai, fais ce qu'il te plaît.
Surtout le jour de mon anniversaire.
Y a une logique dans cette reprise...

https://youtu.be/tPOo8F2aL50

[Tryphon]

La chute est sublime : joyeux anniversaire, mec !!

[Droopy2]

Merci, une chute trompeuse, mais ça peut marcher !

[Droopy2]

Tryphon : comme promis, je porte la Longines !

[Tryphon]

J’ai pas osé demander. Bravo !!

[Droopy2]

Le jour d'après, c'est le grand vide + le poids des ans...

[Droopy2]

1968, enregistrement de Révolution.

[Droopy2]

TÉMOIGNAGE. Sur les bords du lac Léman, Eva, 83 ans, « veut mourir debout, comme les arbres »
En Suisse, le suicide assisté est autorisé depuis 1942. Atteinte de polypathologies invalidantes, Eva, 83 ans, va y recourir. Elle a prévu de « partir » à la fin du mois de mai 2023. Rencontre.

Ouest-France Carine JANIN.
Publié le 25/05/2023 à 08h00

Au début du mois de juin 2023, Eva , 83 ans, ne sera plus là. « Dans les étoiles », dit doucement cette Polonaise d’origine, résidente à Genève. La musicienne qui a parcouru le monde toute sa vie a prévu la date de sa mort. Un suicide assisté, aidé de son accompagnatrice, membre d’Exit ADMD, la Bretonne Dominique Delannoy, et en présence de son fils, médecin. Pour l’heure, en cette fin avril, il est 15 h et elle savoure un verre de bordeaux blanc, installée dans son magnifique jardin, vue sur le lac Léman, chapeauté de montagnes enneigées.

« J’ai eu une belle vie »
Grande élégance, avec ses cheveux argentés relevés en arrière, ses yeux bleu d’eau, Eva a le pas toujours alerte. Mais elle est en train de perdre la vue et l’audition. Et souffre d’arthrose. Des polypathologie invalidantes liées à l’âge, qui lui ouvrent depuis 2014 l’accès au suicide assisté dans son pays, la Suisse.

« J’ai eu une belle vie », dit cette femme à la fois discrète et lumineuse. Il y a notamment eu « l’art et la musique, qui aident à tout surmonter ». Mais aussi cet « amour magnifique » : Franck, son deuxième mari, décédé il y a neuf ans. « Quand il est mort, je me suis posé le défi personnel d’apprendre à vivre toute seule, ce qui ne m’était jamais arrivé. Je m’en suis sortie. Cette maison est encore pleine de lui. Mais au 9e anniversaire de sa mort, j’ai senti que c’était fini. Je me suis dit : Ça suffit.

Ne plus pouvoir lire. Ne plus pouvoir écouter de la musique, ni déambuler au milieu des pivoines, des jonquilles, entre le sapin bleu et le cerisier du Japon priverait Eva du sel de la vie. « Bientôt, je deviendrai aveugle, poursuit cette exilée, élevée dans le catholicisme, qui n’est plus croyante aujourd’hui. Je ne pourrai plus vivre ici. Mes enfants, qui ont leurs propres soucis, se demanderont quoi faire de moi… »

Ne pas mourir « écrasée » par la vieillesse
« J’ai été une personne privilégiée, poursuit-elle. J’avais tout, je ne vois pas ce que je pourrais avoir de plus ». Et puis, « je veux mourir debout, comme les arbres ».

Une conviction « philosophique », forgée depuis des années. Voilà vingt ans qu’Eva adhère à Exit ADMD, comme son mari l’avait fait avec elle. Eva ne veut pas mourir « écrasée » par la vieillesse. « Je voudrais finir en beauté », sourit-elle.

Il y a deux ans, elle a pris contact avec l’association pour préparer sa démarche d’autodélivrance , sans pour autant fixer de date. Un dossier médical validé par un médecin. Elle a rencontré Dominique Delannoy, accompagnatrice depuis treize ans. Depuis, « c’est une sorte d’amitié », constate Eva. Ensemble, elles vont à l’opéra. Et rient, souvent. C’est une relation atypique, dit Dominique, 66 ans, infirmière retraitée de soins palliatifs, originaire des Côtes-d’Armor et que la vie a conduit aux bords du Léman. Eva est extraordinaire. Ce ne sera pas un départ comme les autres »…

Des dîners d’adieu
Ces dernières semaines, Eva organise « des dîners d’adieu ». Avec la famille de son mari. La sienne, qui viendra de Pologne pour un dernier au revoir. Tous sont au courant de sa démarche. « On va prendre le temps de se parler. C’est sympathique », confie-t-elle, tout en confiant que la démarche n’est pas simple. « Il y a un peu de crainte, c’est normal. »

N’est-elle pas tentée de prolonger encore sa vie, elle qui semble encore si vaillante ? « Non, répond-elle, car la descente a commencé. » Mais elle a conscience que pour nous, « Français », cette idée de choisir de mourir semble « très étrange ».

Le jour qu’elle aura fixé, avec l’aval de Dominique Delannoy, Eva s’installera quelque part dans sa maison ou, peut-être, dans son jardin à l’abri des regards. Elle devra avoir tout son discernement, et s’administrer elle-même, par voie orale ou en perfusion, 15 g de pentobarbital, un liquide létal que Dominique Delannoy aura obtenu sur ordonnance d’un médecin, et qui l’endormira en deux minutes. Puis son cœur s’arrêtera.

« Marcher au milieu de la foule »
Dominique Delannoy appellera ensuite, selon la procédure, la police qui alertera le procureur, pour les informer de son décès. Puis, comme à chaque fois qu’elle accompagne une personne vers le suicide assisté, cette femme aux rires sonores, animée par une grande joie de vivre, aura besoin d’aller marcher au milieu de la foule, dans Genève. « Pour vérifier que le monde existe. »

Au cours d’un dernier échange téléphonique : « Eh bien alors, nous dit Eva, après un moment d’hésitation, je ne vous souhaite que du bon dans votre vie. »

On aimerait lui dire « À bientôt », mais on ne peut pas. Alors, on dit : Au revoir.

[Droopy2]

"La tendresse a des secondes qui battent plus lentement que les autres."
Romain Gary.

Pour ces secondes-là, je ne suis pas à une minute près.

[Jones]

J’étais persuadé que c’était d’Emile Ajar.

[Droopy2]