Quand, à 20 ans, je me suis avalé les tomes de Dune, je me suis pris une énorme claque dont je ne me suis jamais vraiment remis. On trouvait tout là-dedans, une nouvelle bible en somme. Tout était minutieusement décrit et c’était crédible.
J’étais persuadé qu’il était impossible de représenter ça convenablement au cinéma. Beaucoup trop dense. La tentative de David Lynch a aiguisé ma curiosité mais au final m’a bien fait rire. Cet espèce de gloubiboulga infâme qui représente bien selon moi la médiocrité des années 80 sur certains points.
Et 40 ans après, Denis Villeneuve réussit cet exploit là de nous faire voir à l’écran le roman d’Herbert. J’éprouve le même plaisir que j’avais eu à la lecture, je crois. Bien sûr, c’est beaucoup plus condensé, obligé, mais c’est fait tellement intelligemment. On voit vraiment Arrakis et ses habitants. C’est grandiose.
Un film représente un tome, on peut donc supposer/espérer qu’il y en aura 7. Prochain tome, le Messie de Dune.
Au final, peu de digressions par rapport au roman si ce n’est la naissance d’Alia beaucoup plus précoce dans le roman puisque c’est elle qui tue le baron Vladimir Harkonnen avec le gom jabbar. Je comprends aisément cette simplification puisque tout cela est déjà suffisamment complexe et difficile à ingérer pour en parler avec mes proches qui n’ont pas lu la saga.
Bref, du grand cinéma comme on l’aime, plein les mirettes, plein les oreilles. Vivement la suite.
